Denise Bode est considérée comme l’une des meilleures expertes américaines en politique énergétique nationale et en infrastructures. Après avoir assuré la promotion du pétrole au début de sa carrière, puis du gaz naturel, elle a choisi de tout donner à l’éolien depuis deux ans.
Denise Bode, le vent en poupe (American Wind Energy Association)
Denise Bode est considérée comme l’une des meilleures expertes américaines en politique énergétique nationale et en infrastructures. Après avoir assuré la promotion du pétrole au début de sa carrière, puis du gaz naturel, elle a choisi de devenir "une porte-parole" de l’éolien depuis deux ans.
On ne choisit pas sa famille, on la subit. Denise Bode, elle, descend d’une longue lignée de prospecteurs pétroliers. Sensibilisée à l’or noir, il n’est pas étonnant de la voir occuper le poste de présidente de l’Independent Petroleum Association of America (association pétrolière américaine) pendant 7 années, de 1991 à 1998. Un passé qui semble désormais bien éloigné pour celle qui est depuis 2009 PDG de l’American Wind Energy Association (association américaine de l’énergie éolienne) :
J’ai évolué des ressources énergétiques finies à celles qui sont infinies.
Entre temps, elle a connu de nombreuses aventures. Car en ce qui concerne sa famille politique – les Républicains– Denise Bode l’a bel et bien choisie. Et elle y a même mené une carrière plus que brillante. Une seule ligne de celle-ci suffit pour le démontrer. Élue facilement en 1998 (60% des voix), elle est la seconde femme de l’histoire du pays à occuper un poste de « Commissaire corporatif » d’État, responsable des infrastructures publiques.
Proche du consommateur
Denise Bode crée même l’exploit en remportant un deuxième mandat en 2004. Finalement, elle se paie le luxe de quitter ce poste très convoité trois ans après pour promouvoir le gaz naturel au sein de l’American Clean Skies Foundation, organisation qu’elle crée pour l’occasion. Mais si la native de Tulsa, en 1954, se permet de claquer la porte de la Corporation Commission de l’Oklahoma, ce n’est pas à cause d’un mauvais bilan. Loin de là.
En 10 ans passés au sein de la fameuse commission, Denise Bode joue un grand rôle dans la restructuration des marchés des télécoms, du gaz naturel et de l’électricité. Elle se retrouve ainsi à l’origine de l’expansion de l’Internet à haut débit à travers son État et d’une réduction de ses tarifs. Grande défenseuse des droits des consommateurs, Denise Bode dirige même le plan de sécurité contre le terrorisme des infrastructures en Oklahoma…
Cette femme est une véritable touche-à-tout. Une caractéristique en général propre aux ingénieurs. Mais rien de tout ça chez elle. La désormais « reine du vent », docteur en droit, fait plutôt valoir un sens du leadership et de l’organisation, ainsi qu’une grande détermination. Une femme politique, pour résumer, qui a fait partie de l’équipe de conseillers du président George W. Bush pour la transition énergétique ; mais qui a aussi connu la défaite en 2002 dans l’élection du Procureur général de l’État de l’Oklahoma.
Lobby puissant
Cette longue expérience politique et administrative facilite aujourd’hui son travail qui consiste à développer de nouvelles infrastructures liées à l’éolien aux États-Unis. Dans ce but, elle s’efforce de persuader les législateurs d’œuvrer dans le sens d’une croissance de son industrie. L’argumentaire de la femme de 57 ans peut également s’appuyer sur une technologie plus que vivace. Une éolienne produit en effet 15 fois plus d’énergie qu’il y a 20 ans. Accessoirement, Denise Bode dispose aussi d’un budget annuel de lobbying de 2,5 millions de dollars (environ 1,75 millions d’euros) :
Je suis une des chefs décisionnaires du développement économique des États-Unis. Nous ne créons pas seulement une nouvelle branche industrielle, mais une véritable industrie au potentiel extraordinaire.
Voir aussi :
Le secteur des énergies propres est l’un des plus dynamiques au monde. Big-bang technologique, start-ups à succès, concurrence acharnée, et des milliards d’euros d’investissements… Mais comme le secteur des énergies fossiles, il reste encore un milieu très masculin aux USA avec une sous-représentation flagrante de la gente féminine. Des femmes tentent de s’imposer et d’apporter leur pierre à l’édifice… avec succès !
Christina Lampe-Önnerud, la reine Li-ion ( Boston-Power )
Les batteries lithium-ion sont partout. Mais les connaissons-nous vraiment? Christina Lampe-Önnerud, docteur en chimie inorganique, leur consacre tout son savoir. Présidente-fondatrice de Boston-Power, elle s’évertue à donner plus d’efficacité et de durabilité à ces indispensables artefacts modernes.
Beth Comstock, une nouvelle ère pour General Electric
Beth Comstock est la Directrice Marketing Groupe de General Electric (GE), la mythique entreprise américaine fondée en 1892 par Thomas Edison. Elle est responsable de l’opération Ecomagination, campagne lancée en 2005 pour encourager la réduction des impacts environnementaux des activités de GE.
Rebecca McDonald, vétérane innovante (Laurus Energy)
Dans notre top 15 des femmes les plus en vue du secteur greentech américain, Rebecca McDonald est, à 59 ans, notre doyenne. Certainement la plus expérimentée donc mais pas en manque d’idées novatrices. Même si, en tant que présidente chez Laurus Energy, elle a choisi de faire du neuf avec du fossile.
Marianne Wu, la pieuvre financière
Partner du fonds d’investissement Mohr Davidow Ventures, Marianne Wu investit des millions de dollars dans les greentechs que les marchés des énergies solaire et hydraulique. Un choix judicieux qui reflète sa longue expérience à la fois technique et financière.
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Cathy Zoï, “Yes she can!” (Silver Lake Kraftwerk)
Cathy Zoï a connu l’euphorie du début du règne Obama aux États-Unis, où tout était possible. La question environnementale notamment devait y prendre tout son sens. Mais lasse des polémiques politiciennes, elle a préféré retourner aux affaires privées où les moyens d’agir sont concrets.
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Laura Ipsen, la solution au casse-tête des smart grid? (Cisco)
Créer l’écosystème énergétique du 21ème siècle, telle est la mission d’une des vice-présidentes de la multinationale américaine Cisco, Laura Ipsen. Pour résoudre cet ardu puzzle du meilleur réseau de distribution d’électricité (smart grid) possible, elle dispose de moyens quasi-illimités.
Eugenia Corrales, illuminée par le soleil (Nanosolar)
Diplômée de l’université de Stanford, Eugenia Corrales a connu une carrière très riche dans de grandes entreprises comme Hewlett-Packard (HP) ou Cisco. Mais désireuse de mettre son savoir-faire au service de la société, elle change de cap en 2006, misant tout sur l’énergie solaire.
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Martha Wyrsch a la tête en l’air, mais pas dans les nuages. Présidente de Vestas Americas depuis 2009, après une carrière dans le secteur du gaz naturel, elle supervise 50 installations d’éoliennes en Amérique du Nord pour le compte du plus grand producteur mondial en la matière, le danois Vestas.
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Un prénom de chanteuse de R’n’B, mais l’énergie d’un guitariste de heavy metal. En tant que PDG d’Elevance Renewable Sciences depuis 2005, K’Lynne Johnson a tourné le dos à une longue carrière dans la pétrochimie pour se consacrer à son alternative verte.
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Nombre de consommateurs éco-conscients sont séduits par l’idée de l’énergie solaire, mais la trouvent trop chère. Lynn Jurich, 32 ans, a co-fondé SunRun, avant même la fin de ses études, pour justement les aider sur le plan financier.
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Sakti3 est un fabricant de batteries lithium-ion pour véhicules extrêmement prometteur. Ses valeurs : innovation et efficacité. Et son véritable moteur, sa source d’impulsion : Ann Marie Sastry, fondatrice, PDG, et… docteur en mécanique bien sur !
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Depuis sa création par Nancy Floyd en 1993, la société d'investissements Nth Power a aidé au développement de nombreuses start-up à succès dans le domaine du développement durable. Une énième réussite pour sa fondatrice, véritable visionnaire pour le bien de l’environnement.