Le gouvernement dévoile un plan énergétique ambitieux: Augmentation de la part de l’hydroélectrique et du renouvelable, efficacité énergétique accrue et nouvelle taxe pour les centrales émettrices de CO2…
Cap sur le renouvelable
Le gouvernement dévoile un plan énergétique ambitieux, qui fait la part belle aux énergies vertes. Au programme: augmentation de la part de l'hydroélectrique et du renouvelable, efficacité énergétique accrue et nouvelle taxe pour les centrales émettrices de CO2.
Sans une énergie propre, bon marché et sûre, nous ne parviendrons pas à devenir un pays développé.
Sebastián Piñera, en annonçant les grandes lignes du plan de développement énergétique national pour l'horizon 2030, s'est montré volontariste.
Le président de la république a dévoilé mardi 28 février son intention d’encourager l'hydroélectricité et de faire de ce secteur le plus important du pays. Au Chili, ce mode de production d'électricité représente déjà 34% du bouquet énergétique. Mais la création de nouveaux barrages en Patagonie suscite une forte opposition de la part de la population.
Réduire la consommation énergétique
L’accroissement de l'efficacité énergétique constitue également l'un des piliers du plan du gouvernement. L'objectif est de diminuer la demande d'énergie de 12% d'ici 2020, grâce par exemple à la création d'un label d'efficacité énergétique et à des programmes d'éclairage résidentiel plus performant. Pour cela, les politiques publiques doivent relever un défi de taille: dissocier la croissance énergétique de la croissance économique.
Les énergies renouvelables non conventionnelles comme l’éolien, le solaire, la biomasse et la géothermie sont également encouragées grâce à des subventions et à un assouplissement des réglementations entourant leur exploitation. Par ailleurs, la connexion de petites unités de production au réseau est facilitée.
Faciliter le transport de l'électricité
L'autre grand projet du plan énergétique consiste à créer un “couloir électrique” public qui a pour but de faciliter le transport de l'énergie à l'échelle du pays. L'État se charge d'obtenir les permis et de mener à bien les expropriations nécessaires à la création des lignes de transmission, mais c'est au secteur privé de continuer les investissements.
Enfin, le gouvernement a annoncé son intention de limiter les émissions de carbone des centrales ayant recours aux combustibles fossiles, en créant de nouveaux outils de dissuasion fiscale. Il pourrait s'agir d'une taxe carbone directement liée aux quantités de CO2 libérées dans l’atmosphère, ou de mécanismes de compensation tels que les crédits carbone ou la plantation de forêt. Les autorités ont déjà quantifié les émissions de chacune des centrales conventionnelles et étudient les conséquences de telles mesures sur le secteur.
Le développement de ces nouvelles stratégies implique cependant une transformation radicale du cadre juridique réglementant la production d'énergie. Pour y parvenir, le gouvernement a annoncé la mise en place d’une batterie de 100 mesures au cours des prochains mois.