Voiture électrique : plus de la moitié des Français sont réticents aux ZFE

Par paolo garoscio Modifié le 23 novembre 2023 à 7 h 55
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La transition énergétique est plus que jamais au cœur des préoccupations, l'électromobilité peine à trouver sa place dans le quotidien des Français. Malgré les incitations gouvernementales et les avantages écologiques indéniables, les véhicules électriques n'ont pas encore réussi à séduire pleinement. 

Voiture électrique : l'État incite, mais les Français hésitent

L'État français, conscient de l'urgence climatique, multiplie les initiatives pour encourager l'adoption des véhicules électriques. Avec des aides financières telles que le bonus écologique, qui peut atteindre jusqu'à 7 000€ pour l'achat d'un véhicule électrique respectant certaines conditions, le gouvernement espère faciliter la transition. La mise en place de Zones à Faibles Émissions (ZFE) vise également à restreindre la circulation des véhicules les plus polluants dans les grandes villes. Cette mesure vise à inciter les citadins à opter pour des alternatives plus vertes.

Cependant, malgré ces mesures, une réticence notable persiste parmi les Français. Selon une étude BVA pour AutoJM, publié le 21 novembre 2023, bien que 78% des Français ayant un projet d'achat automobile soient attentifs au système de bonus-malus, 51% expriment des réserves envers les ZFE. L'hésitation à adopter le véhicule électrique se comprend notamment à travers des facteurs économiques. Dans un contexte d'inflation, l'achat d'un véhicule électrique n'est pas une priorité pour la majorité des Français.

Entre coût élevé et autonomie limitée, un choix difficile

Seulement 41% des Français voient dans le véhicule électrique l'incarnation du progrès technologique, et à peine 38% pensent qu'il remplacera complètement la voiture thermique à terme. L'un des principaux freins à l'adoption de la voiture électrique en France réside dans son coût élevé. En dépit des aides, l'achat d'un véhicule électrique représente un investissement conséquent, souvent hors de portée pour les ménages aux revenus modestes. De plus, l'autonomie limitée des modèles d'entrée de gamme, généralement inférieure à 300 km, suscite des inquiétudes quant à leur praticité au quotidien, surtout pour les longs trajets.

De plus, avec l'augmentation constante des prix des véhicules neufs et l'interdiction annoncée des voitures thermiques d'ici 2035, de nombreux Français se retrouvent dans une impasse. Selon l'Observatoire Cetelem de l'Automobile 2023, près de 65 % des automobilistes français craignent de ne plus pouvoir s'offrir de véhicule à l'avenir.

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