Face à un marché de la voiture électrique qui peine à décoller malgré une infrastructure en place, treize opérateurs majeurs se sont unis sous la bannière de Charge France. Cette association a pour but d’encourager les investissements et d’assurer une réglementation stable pour accélérer l’adoption des véhicules électriques en France.
Voiture électrique : une association plaide pour une stratégie stable
Les opérateurs de bornes de recharge veulent des règles du jeu fixes
Charge France, nouvelle voix influente dans le débat sur la mobilité durable, regroupe des acteurs clés comme Allego et IONITY. Après avoir investi plus d'un milliard d'euros dans les infrastructures de recharge, ces opérateurs s'engagent à tripler cet effort d'ici 2028. Cependant, leur expansion future dépend fortement de la constance des règles établies par le gouvernement, qui ont tendance à fluctuer, semant l'incertitude parmi les investisseurs.
Aurélien de Meaux, président de Charge France, souligne l'importance de la voix des opérateurs dans les décisions politiques, spécialement en matière de réglementations futures. « Les constructeurs automobiles font entendre leurs voix pour demander des aménagements, notamment en ce qui concerne l’interdiction de vente de voitures thermiques neuves après 2035 », a-t-il indiqué dans des propos rapportés par Le Figaro. L'association demande des garanties que les changements de politiques ne se feront pas au détriment des investissements déjà réalisés et de ceux planifiés pour les années à venir.
Un taux moyen d'utilisation des bornes de recharge faible
Malgré un réseau bien développé de plus de 150,000 points de recharge, dont 20,000 à recharge rapide, le taux moyen d'utilisation reste faible, avec seulement une charge par jour et par borne. Ce faible usage est attribué à un nombre insuffisant de véhicules électriques sur les routes françaises. Charge France plaide donc pour renforcer les obligations d'achat de véhicules électriques par les entreprises, une mesure soutenue par le gouvernement mais qui peine à être mise en œuvre.
Brieuc de Tonquédec, vice-président de l'association, propose de réaffecter les amendes collectées auprès des constructeurs qui ne répondent pas aux quotas de vente de véhicules électriques vers des subventions pour l'achat de véhicules électriques par les particuliers. Cette mesure pourrait non seulement soutenir le marché mais aussi faciliter l'accès aux modèles électriques pour les consommateurs, stimulant ainsi l'utilisation des infrastructures de recharge.