Le Fébus, ce bus à haut niveau de service électrique, alimenté par de l’hydrogène, prendra ses premiers passagers d’ici à septembre 2019.
Ce bus sera le premier bus à haut de niveau de service fonctionnant avec une pile à hydrogène en France. Mercredi 28 février, le maire de Pau François Bayrou a présenté le futur «Fébus» qui doit son nom au Comte de Foix et Prince de Béarn : il devrait être mis en service fin 2019, dans la ville.
La ligne de 6 km de long reliera la cité du nord (hôpital) à celle au sud jusqu’à la gare. Le constructeur belge, Van Hool, leader européen des bus à piles à hydrogène et GNVERT qui est une filiale d’Engie ont été sélectionnés pour déployer cette innovation.
Aucune nuisance
Un bus à hydrogène est un bus électrique qui fabrique son électricité à bord, à l’aide d’une pile à hydrogène. L’hydrogène sera produit sur place, au dépôt de bus de l’avenue Larribau, avec l’utilisation d’un électrolyseur alimenté par des panneaux solaires. GNVERT sera chargé d’installer les stations de recharge.
On pourra voir circuler huit bus de 18 m de long sur cette nouvelle ligne. L’objectif de ces bus est de n’émettre aucune nuisance : ni pollution sonore, ni émission de gaz à effet de serre . Le constructeur affirme également que le voyageur à bord vivra une expérience tout confort : silence, conduite fluide et fin des vibrations dues au moteur.
Un projet couteux
Le constructeur européen Van Hool a vendu une cinquantaine de véhicules roulant à l’hydrogène. 32 circulent en Europe et 21 en Amérique du Nord. Il introduit actuellement un peu plus de 200 véhicules de ce type dans 13 pays européens et en Martinique.
Le projet coutera à peu près 72 millions d’euros. 53 millions d’euros serviront à effectuer des travaux afin de rénover la ville. Le montant estimé des subventions européennes et régionales en lien avec le choix de la technologie hydrogène est d’environ 7 millions d’euros.