Le gouvernement espagnol vient de dévoiler un avant-projet de loi concernant les déchets et la pollution des sols incluant la supression des sacs plastiques en 2018
Vers la fin des sacs plastiques?
Le gouvernement espagnol vient de dévoiler un avant-projet de loi concernant les déchets et la pollution des sols. Parmi les mesures phares, figure la suppression totale des sacs plastiques à usage unique d’ici 2018.
L'Espagne fait un pas en avant vers la suppression des sacs plastiques
,a déclaré Mme Rosa Aguilar, ministre de l'Environnement et du Milieu rural et marin d'Espagne. En moyenne, chaque espagnol utilise 238 sacs plastiques par an, dont la production nécessite plus de 100.000 tonnes de plastique chaque année (chiffres de 2007). Ce problème ne peut être réglé du jour au lendemain et la ministre envisage une disparition progressive pour s’assurer l’existence d’alternatives viables.
Le remplacement du plastique par d’autres matériaux peut entrainer des conséquences environnementales différentes, qui doivent être étudiées
, explique en effet Teresa Ribera, secrétaire d’état au changement climatique.
Selon le calendrier établi par le ministère de l’Environnement, la substitution de 60% des sacs plastiques à usage unique devra avoir lieu d’ici 2013, 70% en 2015, 80% en 2016, pour parvenir à 100% en 2018. Malgré tout, quelques exceptions subsisteront : pour l'emballage de denrées périssables comme la viande ou le poisson. En dehors de ces usages, la mise sur le marché de sacs plastiques à usage unique après 2018 expose les contrevenants à des amendes pouvant s’élever jusqu’à 45 000€.
Le nouveau projet de loi mise sur des mesures essentiellement tournées vers la prévention afin de réduire la quantité de substances dangereuses et leur impact sur la santé et l'environnement. À partir de 2015, les sacs incriminés par la loi devront afficher des messages d’avertissement concernant leurs effets sur l’environnement : au-delà des difficultés liées à leur élimination, on estime que l’ingestion de plastique provoque la mort de 100 000 animaux marins chaque année.
Le texte étudie également la création de mesures fiscales dissuasives afin de limiter le recours à l’incinération. À l’horizon 2020, il est prévu que 50% des matériaux entrant dans la composition des ordures ménagères soient recyclés ou réutilisés, tandis que ce pourcentage devrait grimper à 70% pour les matériaux issus de la construction et de la démolition.
Pour la ministre, la clé de la réussite du projet du gouvernement réside dans la participation des citoyens espagnols, sans qui les efforts entrepris ne pourront aboutir à des résultats satisfaisants.
Pour en savoir plus, 20minutos.es