Venise est menacée par la montée du niveau de la mer. Elle se trouve au premier plan du réchauffement climatique. Ce sujet a inspiré l’artiste italien Lorenzo Quinn qui a fabriqué une sculpture géante et inquiétante, à l’occasion de la 57e Biennale d’art contemporain.
Sortant des eaux du canal de la lagune de Venise, des mains géantes agrippent la façade d’un immeuble, comme pour l'entrainer au fond de la mer. La métaphore de Lorenzo Quinn contient un message puissant et limpide : les humains sont les artisans du réchauffement climatique, et de la montée des eaux qui en découle.
Cependant d’autres messages sont possibles. Ces mains supportent la façade du bâtiment et choisissent également d’agir pour stopper cette montée des eaux. Ces deux interprétations révèlent nos deux possibilités : soit nous pouvons détruire, soit nous pouvons changer les choses tant pour la ville que pour le monde.
Angoissante et inspirante
Lorenzo Quinn, interviewé par Alcyon Gallery, estime que les humains doivent faire quelque chose contre le réchauffement climatique avant que ce ne soit plus possible. Pour lui, sculpter ces mains c’est à la fois dénoncer et construire autre chose. Les mains sont souvent considérées comme la partie la plus complexe du corps humain. Elles peuvent à la fois aimer et créer mais aussi haïr et détruire.
L'artiste a ainsi cherché à refléter cette dualité de l’homme, créateur et destructeur avec un message puissant, nous avons le pouvoir de changer la donne. Ainsi, l’oeuvre appelle tout de même à l’espoir même si sa structure est effrayante et imposante. Installée le 13 mai, la statue restera érigée jusqu’à la fin de la 57e Biennale, le 26 novembre 2017.