L’usine de nickel Vale-Inco de Nouvelle-Calédonie a cessé ses opérations depuis le 8 mai, suite à une fuite d’acide sulfurique.
Le groupe s’est déclaré en situation de force majeure, ce qui l’exonère de ses obligations vis-à-vis des clients approvisionnés par le gisement et l’usine Vale-Inco de Goro (Nouvelle-Calédonie). L’unité a produit 4.000 tonnes de nickel au premier trimestre 2012 et alimente principalement des aciéristes en Asie. Vale applique un procédé hydro métallurgique de lixiviation (extraction d’un composé soluble à partir d’un produit pulvérisé, par lavage et percolation) à l’acide sulfurique, à quelques kilomètres de lagons inscrits au patrimoine mondial de l’humanité.En 2009, déjà, plusieurs milliers de litres d’acide sulfurique s’étaient répandus dans la rivière voisine, après rupture d’un joint lors des essais de mise en service. En 2010, une colonne de traitement s’était brisée. Vale précise que la fuite de 2012 a été entièrement contenue dans le système de bassins de rétention et de gestion des eaux de ruissellement de l’usine d’acide, et n’a pas d’impact sur l’environnement. Deuxième groupe minier mondial, Vale est second sur le marché du nickel. L’unité de traitement de Vale-Inco à Goro représente 3,5% de la production mondiale de nickel.
Jacques Farine