Sauver la planète tout en se construisant une propriété valant 70 millions de dollars est aussi simple que de faire pousser des mangues en Sibérie. Radhika Oswal, la femme d’un magnat du secteur de l’ammoniac, a résolu le paradoxe en inaugurant le 14 avril dernier l’Otarian, …
l’épouse d’un magnat de l’ammoniac ouvre un fast-food écologique
Sauver la planète tout en se construisant une propriété valant 70 millions de dollars est aussi simple que de faire pousser des mangues en Sibérie. Radhika Oswal, la femme d’un magnat du secteur de l’ammoniac, a résolu le paradoxe en inaugurant le 14 avril dernier l’Otarian, un fast-food végétarien new-yorkais.
Demandez à 100 personnes : Que vous évoque le mot fast-food?
La grande majorité répondra : McDonald’s
Demandez-leur ensuite : Est-ce que la restauration rapide et l’écologie font bon ménage?
La plupart vous diront : Bien sûr que non!
Avec l’ouverture de son restaurant bio, Radhika Oswal tente d’enrayer les préjugés en montrant que sous la toque d’un spécialiste des hamburgers se cache parfois un grand défenseur de l’environnement. Otarian offre en effet 'le premier bilan carbone global pour chaque plat commandé'. La préparation d’une platée de lasagne de la rue Bleecker utilise par exemple 2,63 kg de carbone en moins que celle de la Mamma ; soit 2,58 kg de carbone consommés dans la première recette contre 5,21 kg dans la seconde. Autrement dit, un amateur de lasagnes au bœuf se soucie deux fois moins de la planète que celui qui achète des lasagnes d’Otarian. C’est un peu tiré pas les cheveux, mais n’est-ce pas merveilleux? Surtout quand on peut 'manger vite, manger durable' pour seulement 20 dollars.
Intriguée par ce nouveau concept, Ruth Graham, une journaliste du Daily Call, a testé l’Otarian. Plus de temps à perdre pour faire diminuer les gaz à effet de serre, Ruth choisi un Carbon saving, le menu qui limite le plus les méfaits du CO2. Quelle méprise! Non content d’être tiède et sans saveur, son Carbon saving était lourd et indigeste. La cerise sur le gâteau : les 19 emballages et les couverts en plastique utilisés pour le service.
Mais ce n’est pas tout. Comme tout le monde le sait, la marque de fabrique des restaurateurs écologiques est l’utilisation de produits biologiques fournis par des agriculteurs locaux. Exigence que la propriétaire des lieux affirme honorer lors d’une interview. Comment peut-elle alors expliquer que ses menus regorgent de tomates et d’avocats durant toute l’année? Et que certains mets sont parfumés au curry et à la noix de coco? (produits ne poussant pas sur les gratte-ciels new-yorkais jusqu’à preuve du contraire).
Serait-ce pour satisfaire son égo, se donner bonne conscience ou surfer sur la vague de la 'green food' que Madame Radhika Radhika Oswal a ouvert l’Otarian? Nous n’en savons rien. Une chose est sûre : tout le monde connaissait les aventures de Zorro et de Robin des Bois, deux pieux chevaliers pillant les riches au nom des pauvres. Peu de monde connaissent en revanche des histoires de riches s’engraissant en toute légalité sur le dos de l’environnement. C’est chose faite. Enfin, ce n’est pas nous qui le disons : c’est Ruth Graham!