Promue par l’ONU et par la Conférence Internationale Rio + 20, la campagne « Océans » souhaite attirer l’attention de l’opinion sur le concept d’économie bleue, soit la valorisation de services environnementaux rendus aux océans.
Une vague bleue déferlera au Rio+20 pour défendre les océans
Promue par l’ONU et la Conférence Internationale Rio + 20, la campagne « Océans » souhaite attirer l’attention de l’opinion sur le concept d’économie bleue, soit la valorisation de services environnementaux rendus aux océans.
Le carbone bleu
Un concept, celui du carbone bleu, structuré notamment par l’Unesco, sera débattu lors du Rio+20. La proposition vise à établir des mécanismes d’évaluation des services éco-systémiques fournis par les océans– comme la capture de carbone – et à rémunérer les pays insulaires les plus vulnérables qui dépendent de la pêche traditionnelle. Ils seront en effet les premiers concernés par la hausse du niveau de la mer. L’application de ce concept permettra de financer des aires marines protégées, de restaurer les récifs de coraux, de soutenir la pêche artisanale, entre autres mesures urgentes de préservation de la santé des océans.
Une campagne pour sauver les océans
La Campagne Océans, qui sera lancée le 5 juin 2012, est une initiative de l’ONU, avec le soutien de diverses organisations telles que la Fondation Tara Expéditions, High Seas Alliance, Fondation Prince Albert II de Monaco, Plastic Pollution Coalition, et Conservation International.
L’objectif est de faire prendre conscience que les océans sont une part essentielle du développement durable et de créer des mécanismes concrets pour rémunérer leur préservation. Les scientifiques le répètent : le manque de soin apporté aux océans (principale source de régulation climatique) aura de graves conséquences dans les décennies à venir.
Le plastique contamine les océans et leurs poissons
Un événement parallèle au sommet Rio+20 intitulé «Plasticité Rio'12» abordera spécifiquement le thème des déchets plastiques en mer, le 21 juin 2012. Les océans sont pollués par du plastique que la majorité des animaux amphibiens considère comme un aliment. Du plastique a été retrouvé dans l’estomac de 10% des poissons examinés dans le Pacifique Nord, à une profondeur de 700m. Les populations de ces petits poissons mangent entre 12.000 et 24.000 tonnes de plastique par an. Or, pour plus d’un milliard de personnes dans le monde, le poisson est la principale source de protéines.
Cette conférence abordera les thèmes des nouvelles technologies, innovations, solutions et opportunités que les entreprises productrices peuvent déjà exploiter. Elle souhaite montrer que ces entreprises peuvent renforcer leurs activités de façon innovante en valorisant la réutilisation du plastique, avec un impact positif sur l’environnement et les océans.
Parmi les entités qui participeront à « Plasticité Rio’12 » se trouvent la Fondation Clinton, le PNUMA, Earthwatch, le NRDC, Google, la Mission Bleue/Google Océan. Ces organisations veulent montrer la voie d’un monde où les plastiques ne finissent pas comme des déchets de l’environnement. Au contraire, elles garantissent qu’ils représentent de précieuses ressources à condition d’être recyclés et réutilisés pour de nouveaux usages.
Ce mécanisme existe déjà. Des jeunes récoltent des pailles en plastique au bord du fleuve de Jakarta, en Indonésie, car elles ont une valeur sur le marché. Le reste des matériaux jetés dans le fleuve a aussi une grande valeur. Tant que des technologies, des systèmes et des processus corrects ne seront pas mis en place, le plastique polluera encore les fleuves et les canaux, arrivant jusqu’aux océans et, par conséquent, dans les assiettes des consommateurs.
Un aspirateur de la mer
Des exemples encourageants ont néanmoins vu le jour. C’est le cas du projet “Aspirateur de la Mer”, lancé par Electrolux. La marque y lance un vaste appel à toutes les personnes sensibilisées afin de collecter des déchets plastiques sur les côtes de leur pays. Ce même plastique sera ensuite utilisé pour fabriquer la nouvelle ligne des aspirateurs de la marque.