Il ne suffit pas d’enseigner le développement durable pour être un leader dans le domaine, il faut aussi montrer l’exemple : l’université d’Arizona tente le défi du zéro déchet, surtout alimentaire
Une université "zéro déchets"?
Il ne suffit pas d’enseigner le développement durable pour être un leader dans le domaine, il faut aussi montrer l’exemple : l’université d’Arizona tente le défi du zéro déchet, surtout alimentaire.
La quantité de nourriture gaspillée sur le campus de l’Arizona State University (ASU) est un problème que la faculté de développement durable essaye de régler. Les organisateurs des cours en ont fait le sujet d’un de leurs programmes-ateliers, SOS 484 (School of Sustainability) : les étudiants doivent identifier la nature du problème de gaspillage et proposer des solutions pour y remédier. L’atelier intègre les différents départements et facultés de l’Université.
Les problèmes spécifiques du déchet alimentaire
La politique générale de l’ASU est le recyclage, la réutilisation et le compost vert. SOS 484 mise sur le compost et la gestion des déchets alimentaires sur les 4 campus universitaires. Le compost alimentaire est plus délicat que le compost vert que l'Université organise: celle-ci collecte et fait traiter ses déchets verts en externe, sans se soucier du mode de compost.
Pour le compost alimentaire, il faut d’abord compter sur les milliers de personnes du campus pour trier correctement leurs déchets (viande, légumes, recyclables et non-compostables), difficile sans une bonne formation. Cela demande aussi une grande capacité de stockage. De plus, les déchets alimentaires attirent les parasites et les mauvaises odeurs.
Différentes universités utilisent une grande variété de systèmes, que les étudiants ont analysés pour voir lequel correspondait le mieux à leur situation.
Les autres contraintes
Certains campus sont déjà au maximum de leur utilisation de compost par rapport aux besoins. Les étudiants ont donc dû imaginer une nouvelle façon d’utiliser les déchets alimentaires, et se tournent vers la production d’énergie.
Enfin, la loi de l’état d’Arizona pose problème : il faut un permis pour toute opération de compost, transformation ou récupération de déchets. Cela n’empêche pas de créer une initiative de compost mais cela peut rapidement décourager, ajouté aux multiples règles de sécurité et santé publiques.
Au final, les étudiants de SOS 484 proposent un système de compost isolé pour limiter les odeurs, la poussière, les risques et les coûts, avec un site externe pour limiter les responsabilités. Sur le campus, il faudrait garder un petit système de compost entretenu par les étudiants pour les garder impliqués dans le processus.
L’ASU doit maintenant aider les enseignants et les étudiants à tout mettre en oeuvre pour répondre aux exigences légales et financières et commencer le compost, même à petite échelle.