Samedi 25 février, la station brésilienne «Comandante Ferraz» a été ravagée par un incendie qui a tué deux militaires et en a blessé un autre. Une faille du système électrique serait à l’origine de l’incendie.
Une station en Antarctique part en fumée
Samedi 25 février, la station brésilienne Comandante Ferraz a été ravagée par un incendie qui a tué deux militaires et en a blessé un autre. Une faille du système électrique serait à l’origine de l’incendie.
Le feu a touché l’immeuble principal de la base qui abritait les logements et certains laboratoires de recherche. Seuls les refuges, les laboratoires de météorologie, chimie et d’étude de la haute atmosphère, ainsi que les cuves de combustibles et l’héliport ont été épargnés.
Une première évaluation indique qu’environ 70% des installations ont été détruites. Les 30 chercheurs, l’alpiniste, le représentant du Ministère de l’Environnement et les 12 employés de la Marine de Rio de Janeiro sont en cours de rapatriement vers le Brésil.
Le programme va continuer
Le Directeur du Centre Polaire et Climatique de l’Université Fédérale du Rio Grande do Sul, Jefferson Simões, estime les pertes en équipements dépassent la dizaine de millions de dollars. Mais le programme scientifique brésilien en Antarctique ne va pas s’arrêter pour autant. «Comandante Ferraz» n’est pas la seule station de recherche brésilienne et la moitié des scientifiques travaillent sur des navires de recherche ou sur des sites isolés.
Un module de recherche appelé Criosfera 1, situé à 2.500 km au sud de Comandante Ferraz, a été inauguré en janvier. Il concentre d’importantes recherches brésiliennes. D’après l’Académie Brésilienne des Sciences, il constitue la station sud-américaine la plus proche du Pôle Sud.
C’est un module totalement automatisé, qui collecte des données météorologiques, de chimie atmosphérique, notamment du dioxyde de carbone, ainsi que d’autres études.
Selon Simões, la reconstruction de la Station Comandante Ferraz ne sera pas aisée, notamment à cause des conditions géographiques de l’Ile du Roi George.
Le processus de reconstruction, pour revenir au niveau où nous étions, prendra de deux à trois ans. La logistique est très compliquée et on ne peut construire que pendant l’été. Or l’hiver arrive déjà.
Pour en savoir plus, g1.globo.com et folha.uol.com.br