Une retraite sans carbone

Les fonds de pension subissent des pressions pour ne plus investir dans les industries fortes émettrices de carbone. Il leur est demandé de valoriser les facteurs sociaux et environnementaux. Un sujet délicat après la crise économique.

Un secteur qui brasse des milliers de millions de dollars attire forcément l’attention. En Australie, le secteur des retraites n’échappe pas à la règle: le message du gouvernement est de pousser les investissements dans les industries éco-conscientes.

Pour aider les décideurs des fonds de retraite, l’Institut des Services Financiers a établi un guide selon les principes des Nations Unies. Proposant une liste de critères, certains économiques, la plupart orientés vers les bonnes pratiques sociales et environnementales, les analystes de l’Institut étudient les conséquences des différents placements, pour assurer des choix sans danger.

Les considérations environnementales doivent devenir la priorité

Les industries principales émettrices de carbone sont aussi les plus prospères et garantissent de bons retours aux investisseurs. Dans un contexte de crise économique mondiale, et avec les pertes subies par certains fonds de retraite, ce sont les plus séduisants. Mais dans une région où les réfugiés climatiques sont une réalité, les considérations environnementales et sociales doivent devenir la priorité.

Le but n’est pas de pénaliser les industries émettrices, déjà la cible du gouvernement avec la taxe carbone. C'est plutôt une manière d’inciter et de récompenser le changement, en les poussant à trouver des solutions pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

Les fonds pourront continuer à investir dans les secteurs économiques porteurs, mais avec la possibilité de choisir les entreprises bonnes élèves de la réduction d’émission carbone. Des retraités aux industries en passant par l’environnement, tout le monde est gagnant.