En août 2009, le typhon le plus violent connu sur l’île de Taïwan depuis 1959 a fait 543 morts, et des dégâts matériels considérables. Depuis, la reconstruction avance et met l’accent sur le développement durable et la prévention des catastrophes naturelles.
Le Conseil de la reconstruction post-catastrophe a fait le point début avril 2012. Les 84 milliards de dollars taïwanais débloqués par le ministère des Affaires économiques ont été investis dans des chantiers d’énergies nouvelles (2,17 milliards d’euros). 12 centrales de production électrique solaire ont été installées dans les villages touchés. A Chiayi, Nantou et Kaoshiung, 55 générateurs électriques de secours ont été mis en place. De quoi éviter les coupures d’électricité prolongées en cas de nouveau désastre comme celui du 8 août 2009.
Le typhon Morakot a causé 110 milliards de dollars taïwanais de dégâts matériels (2,84 milliards d’euros). Le symbole de cette tragédie, c’est Xiaolin. Ce village de 2000 habitants a perdu près de 400 personnes ce jour-là. Seules 2 des 300 maisons sont restées debout après une gigantesque coulée de boue.
Des technologies durables
Les autorités de reconstruction mettent l’accent sur les technologies propres et durables. 248 résidences dans des villages touchés ont été équipées de chauffe-eau solaires, permettant des économies annuelles de 8700 dollars taïwanais par foyer (225 euros). Les initiatives privées ne sont pas en reste et suivent la route tracée par les fonds de reconstruction.
La fondation BenQ a financé l’installation de panneaux solaires sur les toits de l’école primaire de Pingtung. D’autres initiatives similaires venant de BenQ, d’autres fonds privés, ou d’ONG ont été réalisées, dans l’esprit d’une reconstruction durable. Plusieurs étangs artificiels dévastés de pisciculture en 2009 ont été transformés en petites centrales solaires.