L’industrie internationale de la mode est en pleine effervescence alors que la sixième édition de la semaine Eco-mode se tient à Vancouver ce mois-ci. Comme le nom du défilé le suggère, la mode entretient un véritable lien avec l’environnement, et ce dernier est susceptible d’attirer l’attention des concepteurs et des industriels du textiles du monde entier, en particulier lorsque l’accent est mis sur l’innovation.
Une mode respectueuse de l’environnement
L'industrie internationale de la mode est en pleine effervescence alors que la sixième édition de la semaine Eco-mode se tient à Vancouver ce mois-ci. Comme le nom du défilé le suggère, la mode entretient un véritable lien avec l'environnement, et ce dernier est susceptible d'attirer l'attention des concepteurs et des industriels du textiles du monde entier, en particulier lorsque l'accent est mis sur l'innovation.
L’éco-fashion se développe
Mais, alors que des milliards de bénéfices sont amassés par cette industrie, il faut aussi reconnaitre qu’elle est la troisième industrie la plus dommageable pour l'environnement dans le monde en raison de sa surutilisation des ressources naturelles. Par conséquent, pour sauvegarder l'environnement des préjudices causés par l'industrie de la mode, le concept d'éco-fashion a pris naissance. En Inde aussi les concepteurs ont commencé à l’expérimenter.
« La mode écologique est un concept qui couvre de nombreuses étapes – de la conception, et de la production de détail aux achats. Elle soulève un large éventail de questions, comme les conditions de travail, l'exploitation, le commerce équitable, la production durable, l'environnement et le bien-être des animaux. Il s'agit de faire des vêtements à partir de matières premières organiques comme le coton, la soie et le jute. Les produits chimiques et décolorants nocifs sont largement répandus dans la production de tissus de couleur, mais pas quand l’éco-mode entre en jeu », explique la designer Deepika Govind dont la philosophie est« Fashion for Earth » (une mode pour la Terre).
Innovation des designers
Actuellement propriétaire de deux magasins à Delhi et à Bangalore, Deepika explique: « Je n'utilise que des tissus purs - aucun synthétiques. Le polyester,c'est terminé. Avec des légumes et des colorants biologiques, j'ai utilisé du coton bio. Les collections Khadi (fils filés à la main et tissus tissés à la main) et les lignes de soie biologique sont maintenant un évènement annuel.»
« Par ailleurs, j'ai travaillé sur plusieurs lignes écologique, recréé un tissu traditionnel en traitant le fil ou en le mélangeant avec un autre tissu pur, pour le rendre plus souple. Comme avec l’Eri ou la soie de la Paix par exemple, j'ai assoupli le fil Eri, naturellement grossier, pour créer une collection d'étoles et de châles, et ensuite tisser une gamme de saris en soie. J'ai mélangé le fil khadi avec du tencel et du modal (matière cellulosique artificielle en fibres écologiques, fabriquée à partir de l'écorce des arbres) pour créer un khadi au drapé enviable et solide », rajoute-t-elle.
Elle conclut: « Le consommateur indien est prêt pour les vêtements écolo - il y a un marché croissant et une prise de conscience, ainsi qu’un engagement individuel à la préservation de l’environnement.»