Début juillet 2012, des dizaines de milliers de manifestants se mobilisaient contre la construction d’une usine de cuivre dans leur ville du Sichuan. Jets de pierres, voitures de police renversées, … la violence des manifestants a étonné et conduit à des dizaines d’arrestations.
Une manifestation contre un grand projet minier dégénère
Début juillet 2012, des dizaines de milliers de manifestants se mobilisaient contre la construction d’une usine de cuivre dans leur ville du Sichuan. Jets de pierres, voitures de police renversées, … la violence des manifestants a étonné et conduit à de nombreuses arrestations.
Une manifestation qui dégénère
C’est le genre d’événements que le pouvoir chinois craint au plus haut point. Des habitants de Shifang, une ville de la province du Sichuan, se sont mobilisés pour protester contre la construction d’une usine de cuivre et de molybdène. La marche de revendication calme et pacifique a dégénéré devant la mairie: les manifestants ont attaqué les forces de l’ordre qui ont réagi à coups de gaz lacrymogène et de matraque. Plus de 20 personnes ont été interpellées.
Le maire de la ville a essayé de calmer les esprits, déclarant devant des administrés incrédules:
« Si l’usine était un souci pour l’environnement, elle n’aurait pas obtenu les permis nécessaires à sa construction. »
Une version abrégée de l'audit environnemental
Le raffinage du molybdène contenu dans le minerai de cuivre est une des activités les plus polluantes qui existent.
Et les habitants le savent. Une manifestante explique:
« Les projets de métaux lourds sont très polluants. Le gouvernement n’a rien fait pour nous rassurer en ne publiant qu’une version abrégée de l’audit environnemental. Dessus, rien n’est dit sur les déchets solides et la pollution de l’eau (…) C’est pour cela qu’on est venu exprimer notre mécontentement. Il sera trop tard quand l’usine fonctionnera. Les plus riches pourront peut-être quitter la région, mais il y en a combien? La plupart d’entre nous n’aura pas le choix. »
Devant la violence des manifestants, le gouvernement a reculé. La construction de l’usine a été interrompue. Mais l’arrestation de dizaines de manifestants et les rumeurs de mauvais traitements infligés à des étudiants venus se mêler aux défilés inquiètent. Est-ce que l’administration locale serait prête à user d’intimidation et à passer en force? Les semaines qui viennent vont nous en apprendre plus.