Trouver une nouvelle vie pour nos vieux mégots de cigarettes, c'est ce que suggèrent des chercheurs australiens de la RMIT University, en les utilisant pour... fabriquer des briques en argile.
Chaque année, 1.000 milliards de briques sont fabriquées à travers le monde. Des chercheurs de la RMIT University souhaitent que cette production puisse absorber les 72 milliards de mégots de cigarettes jetés dans notre environnement dans le même laps de temps.
Aujourd'hui, le recyclage des déchets est une question que se posent tous les secteurs d'activité. Les mégots de cigarettes sont des déchets qui ont impact important dans les bilans environnementaux. Des chercheurs de la RMIT University de Melbourne en Australie, ont trouvé une solution qui permettrait de les faire disparaître.
Par quels moyens ?
Il faut 12 ans pour qu'un mégot se dégrade, un temps durant lequel l'arsenic, le chrome le nickel et le cadmium présents dans ce mégot s'infiltrent dans les eaux et les sols. L'idée de ces chercheurs est d'allier ces mégots à la conception de briques. De plus, leur technique offrirait une réduction des coûts énergétiques de la production de briques.
Ils ont prouvé qu'il fallait seulement incorporer 1% de mégots dans 2,5% de la production annuelle de briques pour répondre au problème posé par ce type de déchets.
En chauffant le mélange argile et mégots à 1000°C, les métaux lourds et les polluants sont piégés dans la brique. Ces briques fabriquées avec 1% de mégots possèdent les mêmes propriétés, visuelles et mécaniques, que les briques classiques. Elles ont même l'avantage d'être moins lourdes et offrent des propriétés isolantes plus importantes.
L'énergie déployée par la cuisson de ces briques est réduite de manière drastique. Cela pourrait aller jusqu'à 58% de diminution selon les chercheurs australiens car les filtres à cigarettes sont fabriqués à partir de matières organiques.