« Chrysalis » est une machine qui permet d'obtenir 120l de gazole à partir de 160kg de déchets en plastique.
L’an dernier, on avait pu découvrir un prototype, avec lequel une attente de 30 minutes était nécessaire pour faire 650 g de diesel, 250 g d’essence et du gaz. Grâce à l’amélioration de la machine, le rendement peut aller jusqu’à 120 l de diesel produit avec 160 kg de plastique par jour.
L’ingénieur français Christopher Costes était à Nice ce week-end pour dévoiler sa nouvelle version de « Chrysalis », plus aboutie. L'inventeur a indiqué lors du World cleanup day, qu’il serait concevable d’imaginer qu’elle puisse être utilisée en conditions réelles dans les deux années à venir, notamment sur le continent africain.
Une solution pour les pays émergents
Cette machine, protégée juridiquement, fait l’objet de brevets. Elle est soutenue et promue par l’association Earthwake, présidée par Samuel Le Bihan et pourrait être envoyée tout d’abord en Tunisie, en Angola, au Sénégal et en Afrique du Sud notamment.
L’acteur explique que l’objectif est de pouvoir donner de la valeur aux déchets plastiques plutôt que de les envoyer en mer. En effet, environ huit millions de tonnes sont jetées dans les océans chaque année et cette innovation pourrait permettre à la fois de développer des emplois dans les pays émergents mais aussi de créer une véritable microéconomie autour de la dépollution.
Une machine efficace et autonome
Le procédé actuel est totalement au point. L’association détaille que Christopher Costes utilise le principe de la pyrolyse du plastique qui consiste à chauffer ce dernier à 450°C en l’absence d’oxygène, pour le ramener à l’état liquide et casser ses molécules.
L’ingénieur indique que ces molécules deviennent ainsi des hydrocarbures plus légers, dont du gaz qui est utilisé directement pour faire fonctionner la machine