"Monsieur Moulin-à-déchets" est la star efficace et écologique des réseaux sociaux.
La baie de Baltimore ne fait pas exception : tout comme beaucoup d'espaces aquatiques de grandes villes, elle est infestée de déchets. John Kellet, un marin qui a travaillé dans le port de Baltimore durant des années, a pu observer l'augmentation des ordures et il a compris que le problème était devenu hors de contrôle. Pour y faire face, il a imaginé, en 2008, un moulin à eau qui ramasse les déchets avec un système intelligent de courroies mécaniques. Son invention a suscité l'attention d'une association à but non lucratif. Elle a donc pris la décision de financer la construction d'un modèle plus grand et a ainsi donné naissance, en 2014, à Mr Trash Wheel, soit "Monsieur-Moulin-à-déchets" en français.
En octobre 2016, ce drôle d'engin a avalé sa 450e tonne de déchets. Un succès si grand qu'il a maintenant une amoureuse : la "Professeure Moulin-à-déchets", qui a été construite et dernièrement mise en service. D'après un article récent du National Geographic sur le fonctionnement de ces machines, leur tapis roulant est majoritairement alimenté par le courant marin ainsi que des panneaux solaires lorsque celui-ci est trop faible. Les ordures sont ensuite mises dans un conteneur à l'arrière, qui est mis de côté lorsqu'il est rempli. Selon le magazine, les moulins ne coutent pas chers tout en étant solides et respectueux de l'environnement.
Sur Twitter, Facebook et Instagram, le couple "Moulin-à-déchets" fait fureur. Une grande partie de ce succès est due à une apparence amusante, des anthropomorphes aux gros yeux globuleux et à l'énorme bouche qui ont charmé l'imagination des habitants, qui ont notamment fêté l'anniversaire de Monsieur Moulin-à-déchets en lui offrant un pneu.
Monsieur réunit maintenant autant de followers sur Twitter par mois qu'il récolte de kilos déchet. On retrouve des petites anecdotes, comme le jour où un python est venu se loger contre son moteur. Quant au compte de Madame, il donne plus d'informations scientifiques, des données sur la pollution ainsi que des références aux femmes de la science. En attendant, de voir naitre leurs enfants sur les berges et les ports français, vous pouvez suivre Madame ici et Monsieur là.