Lancée en 2008 par un Estonien amoureux de la nature, le World cleanup day continue à parcourir le monde et atterrit pour la seconde année consécutive en France. Date de l’opération : dimanche 15 Septembre 2013.
Une journée pour nettoyer la planète
Lancée en 2008 par un Estonien amoureux de la nature, le World cleanup day continue à parcourir le monde et atterrit pour la seconde année consécutive en France. Date de l’opération : dimanche 15 Septembre 2013.
A l’origine de cette initiative un constat et un pari « fou »
Rainer Nolvak, entrepreneur estonien, est l’initiateur de ce projet des plus ambitieux. Impuissant face à la pollution croissante des paysages de son pays causée par des déchets domestiques, il s’est demandé comment entreprendre une action de lutte à grande échelle et efficace : l’idée « folle » de débarrasser l’Estonie de ses décharges sauvages en un seul et unique jour était née. L’association Let’s do it ! fut créée, et les préparatifs du World cleanup day lancés.
Après nombre de péripéties pour obtenir le soutien financier et logistique d’entreprises locales, le grand jour est arrivé. Pas moins de 50 000 personnes issues de la société civile estonienne (5% de la population !) se sont engagées aux quatre coins du pays à nettoyer forêts, jardins urbains, campagnes... Au total 10 000 tonnes de déchets ont été ramassés, réduisant pratiquement à néant le nombre de décharges sauvages dans le pays.
Combiné au soutien des médias, entreprises et citoyens engagés, un outil technologique ingénieux a largement contribué à la réussite de l’opération. Utilisant le principe de la géolocalisation, ce logiciel a permis d’identifier la plupart des lieux dégradés par des ordures à travers le territoire. Reliée à celui-ci, une application pour smartphone a vu le jour, donnant la possibilité aux personnes de photographier les lieux pollués, tout en enregistrant leurs coordonnées géographiques.
Le succès retentissant d’une démarche citoyenne
Fort de ce succès, l’initiative n’avait pas fini d’être félicitée qu’elle avait déjà inspiré des citoyens-acteurs du monde entier. Portugal, Roumanie, Finlande, Espagne, Algérie, Mali, la liste des nouveaux pays volontaires n’a pas arrêté de grandir pour atteindre actuellement la somme de 102 pays autour du globe – soit près de la moitié de leur nombre plénier.
Plusieurs antennes Let’s do it ont donc été ouvertes au niveau local, permettant à chacun des volontaires d’adapter le projet en fonction des spécificités territoriales de leur pays.
Le France se lance dans le grand nettoyage !
C’est dans ce contexte que Let’s do it - France a mené son premier World cleanup day le 22 Septembre 2012. Pour sa première édition, celui-ci a réuni plus de 9000 bénévoles qui ont réussi à nettoyer70 sites dégradés sur les 550 identifiés. Au total, 342 tonnes de déchets ont été ramassées.
Néanmoins, il en reste encore beaucoup. C’est la raison pour laquelle l’antenne française de l’association redéploie ses actions pour un deuxième volet prévu le dimanche 15 septembre 2013 prochain. Cette fois-ci, l’objectif est de réunir 30 000 volontaires afin de nettoyer 300 décharges sauvages localisées dans l’hexagone.
Pour participer, rien de plus simple ! En quelques clics, les volontaires peuvent dès à présent s’inscrire sur le site de l’organisation www.letsdoitfrance.org. En renseignant leurs adresses courriels, ainsi que leurs lieux de villégiature, ces derniers seront contactés deux jours avant l’opération pour être informés des modalités logistiques et du lieu le plus proche sur lequel ils interviendront.
L’autre effet positif de l’initiative tricolore est de constituer un inventaire précis des décharges sauvages disposées sur l’ensemble du territoire. Ceci n’avait jamais été possible auparavant.
Enfin, quoi de mieux qu’une action de ce genre pour sensibiliser le public aux risques environnementaux et sanitaires de la pollution domestique.
Un cercle vertueux grandissant
Cet élan citoyen d’envergure prouve une fois de plus que l’envie de « faire ensemble », couplée à la sensibilité écologique, fonctionnent à merveille. De surcroît, on remarque que ces valeurs touchent plus de personnes qu’on ne le croit. Car comme le souligne Rainer Nolvak dans une interview accordée au média social Shamengo : « Au début, je pensais que les gens allaient prendre cela comme du travail. Mais en fait, on s’est rendu compte qu’ils ont considéré ce défi comme l’une des plus grandes fêtes que l’Estonie n’ait jamais connu. » Œuvrer pour la protection de notre planète semble avoir le chic de réjouir bon nombre de cœurs…
Il suffirait d’en avoir 300 millions pour nettoyer entièrement la planète. « Cela fait 5% de la population mondiale. Ce n’est vraiment pas énorme », rajoute l’entrepreneur. L’impossible serait-il possible ?
Le 15 septembre 2013 sera peut-être une nouvelle occasion de le prouver… Rendez-vous là-bas ?!
Mathieu Viviani