Une femme enceinte de 7 mois a été forcée à avorter car elle ne pouvait pas payer les 40 000 yuans exigés en raison de la politique chinoise de l’enfant unique. Problème : elle avait le droit d’avoir un second enfant mais l’administration est intervenue trop tard…
Une femme avortée de force pour des raisons financières
Une femme enceinte de 7 mois a été forcée à avorter car elle ne pouvait pas payer les 40 000 yuans exigés en raison de la politique chinoise de l’enfant unique. Problème : elle avait le droit d’avoir un second enfant mais l'administration est intervenue trop tard…
Une politique de l'enfant unique
La politique de l’enfant unique est souvent argumentée comme nécessaire dans une Chine surpeuplée. Même si elle s’est assouplie ces derniers temps, elle reste très stricte. Dans les grandes villes de la côte où les particuliers s’enrichissent, les familles de 2, 3 voire 4 enfants se multiplient. Régler une amende de quelques dizaines de milliers de yuans pour un entrepreneur ou un manager qui en gagne plus chaque mois ne constitue pas un obstacle infranchissable.
Ce n’est pas la même chose dans les campagnes encore très pauvres. Comme dans les années 1980, des fonctionnaires y sont payés pour surveiller les femmes qui ont déjà un enfant. A la deuxième grossesse, elles sont harcelées et parfois menées de force dans un hôpital pour interrompre leur grossesse.
Forcée à avorter à sept mois de grossesse
Ce qui choque dans l’avortement forcé d’Ankang (province du Shaanxi), c’est que la victime était déjà enceinte de 7 mois et avait le droit d’avoir un second enfant. L’aînée du couple vient d’avoir 5 ans. La réglementation sur l’enfant unique autorise, dans les campagnes, un second enfant lorsque l’aîné est une fille, si les parents attendent quelques années pour avoir leur second enfant. Les formalités administratives sont complexes et longues, mais le couple les avait presque terminées. L’autorisation nécessaire pour être accueillie dans une maternité allait être délivrée quelques jours plus tard. La police n’a pas hésité à traîner la future maman dans un hôpital de campagne et à réaliser un avortement quand elle lui a demandé de s'acquitter d'une amende de 40 000 yuans, ce à quoi la famille a répondu:
Nous n'avons pas autant d’argent
Les photos chocs du fœtus formé posé à côté de la maman ont fait le tour des forums internet chinois. Les autorités centrales ont réagi en limogeant deux officiels du bureau de la planification de la population. Des excuses publiques ont été faites à la famille. Ce qui ne leur rendra pas leur enfant.