Jusqu’à présent, la fée électricité arrivait quasiment gratuitement dans tous les foyers de Crimée et les énergies alternatives ne suscitaient guère d’intérêt. La crise a changé la donne.
Une énergie à base de terre, de vent et d’eau en Crimée
Jusqu’à présent, la fée électricité arrivait quasiment gratuitement dans tous les foyers de Crimée et les énergies alternatives ne suscitaient guère d’intérêt. La crise a changé la donne. La presqu’île ukrainienne dépendant largement des importations d’énergie du continent, les énergies renouvelables ont la cote.
Pour Vitali Davi, président de l’Association des participants au marché des énergies et carburants renouvelables d’Ukraine, les énergies renouvelables ont de belles perspectives en Ukraine. Votée en 2008,
La loi sur le tarif vert a favorisé le développement des énergies solaires et éoliennes. Beaucoup d’Européens investissent sur ce nouveau marché.
C’est l’énergie solaire qui connaît la plus grande progression en Crimée, la presqu’île bénéficiant de 274 jours d’ensoleillement par an. Et l’optimisme est au beau fixe, son développement est plus élevé qu’en Allemagne, championne mondiale du photovoltaïque. En témoigne le parc solaire d’Okhotnikovo, le plus grand d’Ukraine et le quatrième en Europe, d’une superficie de 160 hectares. De mars à octobre, la station marche à plein régime et peut alimenter 38 000 foyers en électricité.
Des chaudières à l’essence d’écorces et de bourgeons
La région se lance également dans les bioénergies. Selon le comité de Crimée pour le carburant, l’énergie et la politique d’innovation, on y récolte plus d’un million de tonnes de paille par an, soit un potentiel de 450.000 tonnes de biomasse. Trois chaudières vont passer aux biocarburants. Ecorces, copeaux de bois, paille, feuilles mortes ou encore pommes de pin serviront à produire de l'énergie, pour un prix nettement inférieur au gaz ou au pétrole.
La Crimée, première dans la course au vent
L’énergie éolienne arrive en seconde position en Crimée, avec 2300 km2 d’installations éoliennes, pour une capacité de 10.000MW. Quatre entreprises d’État exploitent les 544 éoliennes de la presqu’île. En 2010, un rassemblement de ces entreprises a été évoqué. Le projet ne s'est pas finalisé, faute d'investisseurs.
Un secteur en pleine ébullition
Grâce à des réservoirs installés sur les toits, l’énergie solaire chauffe l’eau des maisons et des hôtels. L’énergie hydraulique des petites rivières est également utilisée. Et que dire de la géothermie. 11 puits existent déjà et les projets foisonnent...