Alors que la cité état communique beaucoup sur ses efforts en matière de durabilité, la publication le mois dernier d’une liste des pays les plus polluants au monde a ébranlé les esprits.
une cité moins verte qu’on ne l’aurait cru
Alors que la Cité-état communique beaucoup sur ses efforts en matière de durabilité, la publication le mois dernier d’une liste des pays les plus polluants au monde a ébranlé les esprits car selon Maplecroft, Singapour serait le septième Etat le plus polluant de la planète (en termes d’émissions par habitant).
La Cité a certes mis en place des péages urbains pour limiter la circulation, et investit massivement dans la promotion des véhicules électriques. Mais avec de l’électricité qui provient de la combustion de pétrole, dur d’être vert. Selon Chris Chaplin, porte-parole pour WWF,
si les habitants du monde entier avaient le même niveau de consommation que les habitants de Singapour, il faudrait trois planètes pour satisfaire les nouveaux besoins en ressources.
Singapour a certes des circonstances atténuantes. Avec une surface totale inférieure à celle de la ville de New York, le petit état asiatique n’a ni la place pour installer des champs d’éoliennes, ni les ressources pour développer l’hydraulique ou le géothermique. Un responsable à l’Agence nationale pour l’Environnement défend ainsi son pays :
Nous sommes très dépendants des énergies fossiles, car notre petite surface ne nous permet pas de nous tourner vers les énergies vertes. Et puis il faut relativiser, car globalement, Singapour ne représente que 0,2% des émissions polluantes mondiales.
Malgré ces difficultés à utiliser des énergies propres, la cité ne se résigne pas à être un mauvais élève. Un terminal de Gaz Naturel Liquéfié prévu pour 2013 devrait lui permettre de produire de l’électricité plus propre. A ce moment, les efforts consentis dans la promotion des voitures électriques pourraient s’avérer payants. D’autre part, Singapour veut doubler son réseau ferré d’ici 2020 ; celui-ci est déjà un des mieux développés parmi métropoles asiatiques.
Et Singapour compte bien continuer à vanter son modèle de développement. Ole Enger, CEO d’une société de technologies solaires norvégienne qui vient d’investir 2 milliards de dollars dans une usine à Singapour, vante les réussites du petit état.
Singapour a très bien joué dans son approche de la problématique environnementale. Ils se sont placés comme une plateforme internationale pour les énergies renouvelables.