Mi mars 2012, un navire a fait naufrage à quelques kilomètres des côtes de la province du Guangdong. Posé au fond de la mer, le bâtiment et sa cargaison de 7 000 tonnes d’acide sulfurique inquiètent les autorités.
Un navire chimique menace les côtes du Guangdong
Mi-mars 2012, un navire en route pour le port de Zhuhai a fait naufrage à quelques kilomètres des côtes de la province du Guangdong. Posé au fond de la mer, le bâtiment et sa cargaison de 7 000 tonnes d’acide sulfurique inquiètent les autorités.
Le Kenos Athena, navire battant pavillon sud coréen, était en route pour livrer sa cargaison d’acide sulfurique concentré à Zhuhai. Mais le 13 mars 2012, pour une raison encore indéterminée, il a pris l’eau et a lentement sombré.
Dès le lendemain, une trace de pétrole près du lieu de l’accident inquiétait les autorités maritimes. Fausse alerte. Elles ont prouvé que la nappe ne provenait pas du Kenos Athena. Mais l’inquiétude n’a pas disparu. Outre les 7 000 tonnes d’acide sulfurique, les réservoirs du bateau contiennent encore 140 tonnes de pétrole. Autre souci majeur, la caractéristique qu’a l’acide sulfurique lorsqu’il entre en contact avec de l’eau: une réaction très exothermique qui est souvent qualifiée ‘d’explosion’. Les autorités chinoises sont enfin confrontées à un problème juridique: le sauvetage d’un navire doit être autorisé par l’armateur et son assureur. Ils ne se sont pas exprimés sur ce fait…
Eviter le danger
Les différentes méthodes possibles pour extraire la cargaison du navire sont toujours évaluées, mais pas encore planifiées. La solution privilégiée est de pomper la cargaison puis de remonter le navire. Celui-ci ne repose qu’à environ 14 mètres de profondeur. Mais cette solution présente le risque de mettre en contact l’acide sulfurique et l’eau. Auquel cas, toute l’épave risque d’être détruite sur le fond marin. L’autre possibilité serait de remonter le bateau à la surface, puis d’exécuter le déchargement. Une méthode qui prendrait environ 50 jours, la première pouvant être exécutée en moitié moins de temps.
Les pêcheurs des environs participant au sauvetage des 18 membres d’équipage sont sur les charbons ardents. Leur subsistance dépend de la réussite de cette opération délicate. Si les 7 000 tonnes d’acide sulfurique concentré s’échappaient, le PH des eaux diminuerait fortement. Des conséquences dramatiques sont faciles à imaginer sur la faune et la flore marine.