Un nouveau fonds de financement pour les pays d’Asie du Sud Est vient d’être mis en place. Il est d’ores et déjà exclu pour l’un des membres des plus pauvres de la région, le Cambodge. Le pays a pourtant le plus besoin d’investissements pour assurer leur développement.
Un fonds de développement hors de portée du Cambodge
Un nouveau fonds de financement pour les pays d’Asie du Sud Est vient d’être mis en place. Il est d’ores et déjà exclu pour l’un des membres les plus pauvres de la région, le Cambodge. Son économie a pourtant un grand besoin d’investissements pour assurer son développement.
L’Association des Nations de l'Asie du Sud-Est (ASEANdu sigle anglais) est en train de mettre en place un fonds destiné à l’infrastructure régionale. Projets énergétiques, hydrauliques, routes, etc. Les grandes orientations sont claires. Le Cambodge, qui a le besoin le plus pressant d’investissements pour assurer sa croissance, s’est fait une raison: ces fonds ne sont pas pour lui.
La loi interdit au gouvernement tout financement hors des prêts concessionnels. Les taux de ces prêts autorisés vont de 0,01% à 2%. Le fonds ASEAN pour l’infrastructure n’a pas prévu ce type de taux destiné aux pays sous-développés.
Peter Brimble, responsable pays à la banque asiatique de développement (ADB), partie prenante de ce projet, confirme:
« Pour les pays les moins développés, emprunter à des taux commerciaux peut être très dangereux. Je pense que les dirigeants devraient y réfléchir à deux fois. Les conditions d’emprunt du nouveau fonds seront certainement moins intéressantes que les prêts concessionnels offerts par l’ADB ».
L’espoir est encore permis pour le Cambodge. Les travaux pour l’établissement de ce fonds d’infrastructure régional sont en cours. Des voix s’élèvent pour pouvoir consacrer une partie des financements aux pays les moins développés. Le Cambodge, tout comme le Laos et la Birmanie, auraient bien besoin d’une partie des 4 milliards de dollars US que cette nouvelle structure s’apprête à engager d’ici 2020…