Un cachalot a été retrouvé mort en Indonésie avec 115 gobelets et 25 sacs en plastique dans le ventre, ce qui a inquiété les écologistes et mis en lumière le problème des déchets dans le pays.
Au total, ce sont près de 6 kilogrammes de déchets plastiques qui ont été découverts dans une carcasse de 9,5 mètres qui s’est échouée le lundi 19 novembre dans le parc national de Wakatobi, dans la province du sud-est de Sulawesi.
Parmi les autres débris figuraient des tongs et des bâches déchirées, a déclaré mercredi à l’AFP, La Ode Saleh Hanan, responsable du tourisme à du parc Wakatobi.
Le groupe de protection de la nature WWF Indonesia a indiqué sur son réseau social que les équipes chargées de l’autopsie avaient également trouvé 4 bouteilles en plastique et 3,26 kilogrammes de corde de raphia, ainsi que des sacs en plastique et des tasses.
La cause exacte de la mort de la baleine n'est pas encore connue, mais certains signes indiquent que « des déchets plastiques pourraient l'avoir provoquée », selon les propos de Dwi Suprapti, coordinateur du WWF Indonésie en charge de la conservation des espèces marines.
Le district de Wakatobi, qui est composé de quatre îles pittoresques entourées d'une réserve marine, a exhorté le gouvernement central indonésien à contribuer à la résolution du problème des débris marins.
Un défi de taille pour l'archipel indonésien
L'Indonésie est le deuxième contributeur mondial en déchets marins après la Chine, avec une production annuelle estimée à 1,29 million de tonnes. Ces déchets provoquent des dégâts fortement nuisibles pour les écosystèmes et la santé.
En 2017, après avoir parcouru 6 kilomètres le long des côtes de Bali, des responsables indonésiens ont déclaré un « état d’urgence déchets ». La plage était ensevelie sous les détritus.
L’archipel qui comprend plus de 17 000 îles s’est engagé à réduire de 70% les déchets marins de plastique d’ici 2025.
Il prévoit de renforcer les services de recyclage, de limiter l'utilisation de sacs en plastique, de lancer des campagnes de nettoyage et de sensibiliser le public.
Mais la médiocrité des infrastructures de traitement des déchets et la faible sensibilité de ses 260 millions d’habitants à cette problématique constituent des obstacles majeurs.