Les Tuvalu ont fait le pari de l’éco-tourisme pour se développer et attirer une clientèle internationale. Pour ce faire, ils doivent surmonter des obstacles majeurs, à savoir un manque général d’infrastructures et de ressources.
aimeraient se lancer dans l'éco-tourisme!
Les Tuvalu, petit archipel du Pacifique, ont fait le pari de l’éco-tourisme pour se développer et attirer une clientèle internationale. Pour ce faire, ils doivent surmonter des obstacles majeurs, à savoir un manque général d’infrastructures et de ressources nécessaires à l’accueil des touristes.
Les premières victimes du réchauffement climatique
Icône du réchauffement climatique, les Tuvalu ont récemment fait part de leur intérêt pour l’éco-tourisme, cherchant à atteindre un équilibre précieux entre développement du tourisme et protection de l’environnement. Les ressources de l’archipel sont en effet limitées, n’ayant qu’une population de 11.000 habitants, et pourraient vite être décimées par un tourisme de masse.
Dans cet esprit, le premier festival des grandes marées, organisé cette année à Funafuti pendant 5 jours, a été le moyen d’attirer l’attention des media et (possiblement à l’avenir) des éco-touristes intéressés par le développement durable des Tuvalu.
En effet, le réchauffement climatique est la cause de la dévastation annuelle des Tuvalu, désormais victimes d’inondations à chaque retour des grandes marées. En mettant en avant sa culture et ses traditions, cette petite nation espère recevoir plus de visiteurs, et ainsi développer la richesse du pays en même temps qu’alerter les populations sur la gravité de la situation.
Selon le chargé du tourisme Fakasoa Tealei, les officiels savent toutefois qu’il s’agit d’un projet de longue haleine, et se donnent à peu près 10 ans pour atteindre leurs objectifs, en raison des nombreux défis qu’il leur faudra d’abord relever, par exemple un manque d’infrastructure, des vols couteux, et des ressources naturelles réduites.
Les contraintes du milieu naturel
Les possibilités de logement sur l’île principale de Funafuti sont très limitées et sont en outre bien loin des standards australiens et néo-zélandais, voisins des Tuvalu. Développer les structures d’accueil présenterait d’ailleurs l’intérêt de créer des emplois pour du personnel qualifié, ce qui n’est pas le cas pour le moment.
Autre problème à surmonter, la nourriture. Rien ou presque ne pousse sur l’île en raison de la salinité des sols, et l’alimentation saine, faite de poisson et de fruits, est remplacée par de l’alimentation industrielle, souvent grasse. La possibilité d’un commerce d’import avec un pays voisin et le succès d’un programme taïwainais, aidant les autochtones à développer leur potager, donnent cependant l’espoir d’un retour de la nourriture traditionnelle.
Les mauvaises conditions d’atterrissage et le nombre réduit de compagnies proposant des vols n’aident pas davantage à attirer les touristes vers les Tuvalu. L’idée est maintenant de se tourner vers le trafic maritime, les bateaux de croisière et de plaisance. Cette solution offre l’avantage de régler le problème du logement puisque les touristes restent à bord, mais le dernier bateau à avoir accosté les Tuvalu remonte à 1996.
En tenant compte de tout cela, les officiels espèrent totaliser 2000 touristes en 2012, probablement essentiellement des japonais, grâce à Shuichi Endo. Cet homme d’affaires a décidé de promouvoir les Tuvalu, et sensibiliser le Japon à leur situation précaire. Il passe le reste de son temps à aider au développement d’un plan de reforestation pour parer aux changements causés par le réchauffement climatique dans l’archipel.