La retraite approche pour les baby-boomers qui ont mené le combat pour l’environnement et le développement durable. Se posent désormais les questions de la transmission de leur savoir et de la continuité de la lutte pour le développement durable.
Tsunami d’argent contre Vague verte
La retraite approche pour les baby-boomers qui ont mené le combat pour l’environnement et le développement durable. Le tsunami d’argent va-t-il anéantir leurs efforts ?
Le "tsunami d’argent", c'est cette masse de savoir, de leadership, et d'expérience accumulée par des millions de baby-boomers américains. Cela représente 40 ans de combat pour l’environnement! Mais alors que l'heure de la retraite approche pour nombre d'entre eux, les États-Unis vont-ils y laisser leur élan vers le développement durable et une économie plus viable ?
Selon les recherches, dès cette année et pendant 20 ans, chaque jour, 10 000 baby-boomers américains de plus auront 65 ans. Les implications sont nombreuses, car on peut déjà affirmer l’existence d’un écart de savoir entre les baby-boomers et les nouvelles générations de leaders. Sans réaction, ce véritable generation gap causera des risques financiers, environnementaux et de sécurité, avec un impact probable sur la compétitivité économique.
Boom, baby boom !
Cette succession de génération signifie aussi un passage de la richesse des retraités aux plus jeunes. Ce sera à eux de décider comment répartir leurs dépenses entre énergie, environnement, économie et société. Les baby-boomers doivent donc fournir des lignes directrices à la prochaine génération de leaders pour continuer le développement de la politique environnementale actuelle.
Nos infrastructures ne seront peut-être plus opérationnelles et adaptées dans une ou plusieurs décennies. Mais si les générations ne parviennent pas à éliminer l’écart de savoir et les risques associés, cela peut entraîner des contraintes financières et de ressources inutiles. Les nouvelles générations vont perdre du temps et de l’argent à réinventer la roue, que les baby-boomers avaient perfectionnée.
Transmission des savoirs
Les moyens d’effacer cet écart sont variés : attirer de nouveaux talents, recruter dans les universités prestigieuses, former en interne dans les entreprises, etc. On peut aussi compter sur la capacité de ces générations à utiliser les médias sociaux pour aborder les problèmes et élaborer des solutions. Les universités et institutions tertiaires créent aussi davantage de formations dans le développement durable, le nucléaire ou les sciences environnementales.
L’espoir réside aussi dans la "génération de viabilité", mixte, qui reconnaît que la complexité de notre société nécessite que toutes les générations prennent leurs responsabilités dès aujourd’hui. Les facteurs-clés sont la responsabilité personnelle, le leadership, l’innovation, l’attribution de pouvoirs et l’implication.
Si les baby-boomers font de leur mieux pour appliquer ces facteurs, ils pourront se retirer l’esprit tranquille, assurés d’une transition équilibrée et engagée dans le même combat que le leur.
Voici en quelques points le plan proposé pour que la "Vague verte" ne s’évapore pas :
- prendre ses responsabilités face à l’écart de savoir en tant qu’individu et société.
- encourager le changement et favoriser les opportunités (la politique entamée dans les années 70 réclame des modifications mais offre aussi des occasions de répondre aux nouveaux besoins dans le développement durable)
- faire des universités les alliés dans le développement des programmes, de la recherche et des initiatives environnementales.
- coopérer pour la compétitivité et la viabilité de la société et de l’économie