La start-up française Hysetco, spécialisée dans la mobilité à hydrogène, vient de se voir accorder un financement de 200 millions d'euros par son principal actionnaire Hy24, de quoi donner un coup de fouet à cette forme de mobilité décarbonée.
Hysetco et Hy24 : une vision partagée de la transition énergétique
Grâce à un apport de 200 millions d'euros d'Hy24 pour HysetCo, l'horizon de la mobilité à hydrogène en France se dessine avec ambition. « Nous sommes dans un secteur relativement jeune où tout va très vite. Nos étapes de levées sont donc, elles aussi, rapides. Jusqu’à l’arrivée d’Hy24, nous avions des actionnaires minoritaires. L’entrée d’un actionnaire majoritaire qui partage notre vision, nous conforte dans notre ambition et nous apporte les moyens de réussir notre développement », s'est enthousiasmé Loïc Voisin, président de HysetCo auprès de nos confrères de BFMTV Business.
« Avec Hy24, nous partageons la même vision. Nous œuvrons l’un comme l’autre pour décarboner de manière concrète et tangible la mobilité et améliorer la qualité de l’air. Et dans ces missions, nous sommes convaincus que l’hydrogène a un rôle clé à jouer », souligne le président de la start-up.
S'implanter dans d'autres ZFE
La start-up, qui peut distribuer jusqu'à 30 tonnes d'hydrogène par mois en France, prévoit de doubler son réseau de stations d'ici à 2025. Ses principales cibles : les VTC et le véhicule de transports pour les personnes à mobilité réduite, qui « sont responsables de près de la moitié des émissions de CO2 liées aux transports dans les grandes villes », selon le co-fondateur d'Hy24, Pierre-Etienne Franc. D'après ce dernier, « les convertir à l'hydrogène permettrait ainsi d'économiser entre 650.000 et 700.000 tonnes de CO2 par an en Île-de-France ».
Que propose Hysetco ? Un service tout compris qui inclut la mise à disposition d'un de ses véhicules à hydrogène, le carburant (disponible dans ses propres stations, au nombre de 4 à Paris), ainsi que des services de maintenance. Ce « modèle est réplicable dans toutes les grandes agglomérations qui souhaitent basculer vers des modèles de transports propres et efficaces », souligne Pierre-Etienne Franc. La start-up, jusqu'à présent présente à Paris, ambitionne ainsi de s'implanter dans d'autres villes françaises classées ZFE (zone à faibles émissions), telles que Strasbourg ou Lyon par exemple.