Bark Air, une nouvelle compagnie aérienne américaine, propose des vols en jets privés exclusivement dédiés aux chiens et leurs propriétaires.
Un luxe absurde proposé par la compagnie aérienne Bark Air
Comme le révèlent nos confrères de France Info, les prix des billets proposés par Bark Air pour transporter les chiens en jets privés varient entre 6 000 et 7 500 euros. Trois destinations sont desservies : New York, Londres et Los Angeles. Et l'on peut dire que la compagnie pousse la démesure jusqu'à son paroxysme...
À bord de ces jets privés, les chiens ainsi que leurs propriétaires bénéficient de tout le confort imaginable : friandises, bouillon de poulet, serviettes chaudes parfumées à la lavande, et même de la musique apaisante ainsi que de « champagne pour chien » et de « barkaccinos » au menu.
Les jets privés sont un fléau pour le climat
Les jets privés, comme ceux utilisés par Bark Air, sont parmi les moyens de transport les plus polluants. Un jet privé émet en moyenne dix fois plus de gaz à effet de serre par passager qu'un avion commercial. Selon un rapport de Transport & Environment, une heure de vol en jet privé peut générer jusqu'à deux tonnes de CO2, soit l'équivalent des émissions annuelles moyennes d'un Français.
L'aviation représente environ 2,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Cependant, en prenant en compte les effets non-CO2, tels que les traînées de condensation et la formation de nuages cirrus, ce chiffre grimpe à environ 5 % des émissions de carbones responsables du réchauffement climatique.
Une minorité privilégiée pour une pollution démesurée
Bien évidemment, les jets privés, de par leur coût, sont réservés à une certaine élite : en 2019, un vol sur dix au départ de la France était effectué en jet privé, et près de la moitié de ces vols couvraient des distances de moins de 500 kilomètres. Ces trajets courts sont particulièrement nocifs, car ils sont les plus polluants par kilomètre parcouru. De ce fait, seul 1 % de la population mondiale est responsable de 50 % des émissions de l'aviation commerciale.
Cette disproportion est d'autant plus flagrante que 80 % de la population mondiale n'a jamais pris l'avion, comme le rappellent nos confrères du média indépendant Bonpote. En définitive : les émissions de CO2 des vols en jets privés au départ de pays comme la France et le Royaume-Uni dépassent celles de 20 autres pays européens réunis.
L'urgence d'une régulation stricte
Face à la crise climatique, il est impératif de repenser nos modes de transport. Le train, par exemple, est 20 à 50 fois moins émetteur de CO2 que l'avion. Pourtant, des initiatives comme celle de Bark Air montrent que nous sommes encore loin de cette transition nécessaire.
Il devient de fait impératif d'encadrer l'utilisation des jets privés, voire de les interdire dans certains cas, pour réduire leur impact environnemental démesuré.