Enfilez masque et tuba pour plonger sous des nappes de pétroles, surfez sur des vagues toxiques, pêchez des poissons morts et régalez-vous en kayak dans la mousse chimique, grâce à l’agence de voyage virtuelle de Greenpeace. Des images choc, pour dénoncer la réalité sordide de la pollution industrielle.
Toxic-Tours, partez à la découverte des rivières les plus polluées !
Enfilez masque et tuba pour plonger sous des nappes de pétrole, surfez sur des vagues toxiques, pêchez des poissons morts et régalez-vous en kayak dans la mousse chimique, grâce à l’agence de voyage virtuelle de Greenpeace. Des images choc, pour dénoncer la réalité sordide de la pollution industrielle.
Les rivières polluées, un must pour les touristes !
Jamais à court d’idées lorsqu’il s’agit d’attirer l’attention des médias et du public, Greenpeace frappe un grand coup avec une nouvelle campagne provocatrice dénonçant la pollution des ressources hydriques du Mexique.
L’ONG crée Toxic Tours, une agence de voyage virtuelle qui invite ses visiteurs à découvrir les rivières et les bassins les plus contaminés par les effluents industriels. Une situation catastrophique au niveau environnemental, qui pose aussi problème pour la santé des communautés vivant près des cours d’eau.
La campagne satyrique de Greenpeace bénéficie du soutien de nombreuses personnalités mexicaines, parmi lesquelles les acteurs Alfonso Herrera, Adriana Louvier et Bernie Paz.
« L’objectif de Toxic Tours est d’offrir aux touristes nationaux et étrangers la possibilité de réaliser d’agréables visites spécialisées vers diverses destinations à travers le pays, sélectionnées pour leur richesses naturelles, parmi lesquelles les rivières concentrant de grandes quantités de substances chimiques dangereuses », explique avec ironie Juan Pérez, directeur de Toxic Tours.
En route pour la « balade de l’horreur »
C’est l’histoire de la région d'El Salto, dans l'État de Jalisco, qui a donné à Greenpeace l’idée de cette campagne. Autrefois prisée des touristes pour la beauté de ses cascades, la zone est aujourd’hui sinistrée en raison des rejets industriels.
« Maintenant les habitants proposent de faire une « balade de l’horreur » et invitent les gens à aller voir la pollution de manière presque touristique », affirme le militant écologiste.
Sulfure d’hydrogène, mercure, arsenic, chrome, nonylphénol, plomb et cadmium sont quelques-uns des polluants que l’on retrouve aujourd’hui dans près de 70 % des cours d’eau du Mexique.
Avec la campagne Toxic Tours, Greenpeace demande au gouvernement qu’il mette en œuvre une politique Rivières propres d’ici 2020, garantissant entre autres un meilleur contrôle de la qualité de l’eau et l’application du principe « pollueur-payeur ».
Au cours du prochain mois, le site du tour-opérateur virtuel fera découvrir à ses visiteurs les cours d’eau les plus pollués du Mexique, comme le río San Pedro, le Parc Sabinal d’Aguascalientes et le río Coatzacoalcos.