Selon une récente étude publiée dans Nature Medicine, l’Europe pourrait voir exploser le nombre de décès dus aux températures extrêmes si des mesures urgentes ne sont pas adoptées. L’étude, couvrant 854 zones urbaines dans 30 pays, révèle des prédictions alarmantes pour la fin du siècle.
Les températures extrêmes menacent des millions de vies en Europe
Plusieurs scénarios climatiques établis par le GIEC
L'étude envisage plusieurs scénarios climatiques établis par le GIEC, allant de mesures d'atténuation efficaces à une inaction continue. Dans le meilleur des cas, la mortalité due à la chaleur extrême surpassera toujours celle due à l'hypothermie. Toutefois, si aucune mesure n'est prise, près de 2,3 millions d'Européens pourraient perdre la vie due aux conditions climatiques extrêmes d'ici 2100.
Le réchauffement de 1,5 °C pourrait intensifier les décès autour du bassin méditerranéen, affectant gravement des pays comme l'Espagne, l'Italie et le sud de la France. Un scénario de 4 °C pourrait voir ces chiffres grimper drastiquement, étendant l'impact jusqu'au nord de l'Allemagne, montrant une diversité d'impacts selon les régions.
Des mesures d'adaptation nécessaires
Les auteurs de l'étude soulignent l'importance d'adopter des mesures d'adaptation, telles que l'intégration d'espaces verts et de voies d'eau, et la réduction des surfaces bétonnées qui accumulent la chaleur. Ces initiatives pourraient réduire le nombre de décès « en excès » de 10 à 90 %, selon l'étude.
Au-delà de l'adaptation locale, des actions globales contre le changement climatique restent essentielles. Les augmentations de température portent en elles des risques sévères pour la santé, exacerbant les maladies cardiovasculaires et les complications lors des grossesses, surtout dans les régions vulnérables comme le bassin méditerranéen et les Balkans.