Selon de récentes publications scientifiques, les saisons et zones de pêche mises en place au sein d’aires marines gérées localement accroissent la taille et l’abondance des prises, avec des incidences sur la résilience des récifs et le bien-être des populations.
Succès des aires marines gérées localement
Selon de récentes publications scientifiques, les saisons et zones de pêche mises en place au sein d’aires marines gérées localement, accroissent la taille et l’abondance des prises, avec des incidences sur la résilience des récifs et le bien-être des populations.
Une gestion fondée sur des pratiques traditionnelles
Des études portant sur des zones fermées à la pêche gérées localement en Papouasie Nouvelle-Guinée, à Vanuatu, à Fidji et aux Philippines montrent une augmentation de la densité et de la taille des poissons ciblés et des invertébrés ainsi qu’une plus grande proportion d’individus de taille suffisante pour se reproduire. Pour Stacey Jupiter, du Fonds mondial pour la nature (WWF) à Fidji, cela se traduit par un plus grand potentiel de résilience pour les récifs.
Les aires marines gérées localement peuvent améliorer l’existence des populations locales. Stacey Jupiter explique:
« On peut constater aux îles Salomon que les aires marines gérées localement de manière efficace peuvent contribuer à un apport en protéines et en énergie plus élevé chez les habitants des communautés côtières voisines ».
Pour Alifereti Tawake du Réseau des aires marines gérées localement, la gestion communautaire « est l’approche ou l’alternative la plus appropriée sinon la seule pour de nombreux pays et territoires en développement ». Cette gestion est appliquée depuis des décennies et sera de plus en plus utilisée ou relancée dans l’avenir pour faire face aux nouveaux défis.
Un réseau international d’aires marines gérées localement
Sans commune mesure dans la région Pacifique, l’intérêt porté à la gestion communautaire des aires marines grandit dans le monde.
Actif auprès de plus de 600 communautés du Pacifique et sur une superficie de 40 000 kilomètres carrés, le Réseau des aires marines gérées localement promeut l’autonomisation des communautés et la gestion communautaire à Fidji, aux îles Salomon, à Palau, à Pohnpei, en Papouasie Nouvelle-Guinée, en Indonésie et au Vanuatu. La Polynésie française, Madagascar, la région du détroit de Torres et Samoa montrent en outre un intérêt pour ce concept.
Le Réseau permet un partage des expériences et de l’information entre des communautés d’Asie du Sud-Est, de Mélanésie, de Micronésie, de Polynésie et des Amériques pour déterminer les meilleures conditions de gestion pour de plus grands succès à long terme.