Afin d’être éligible, les départements doivent justifier d’une perte d’environ 30 % de leurs cultures.
Après la sécheresse de cet été, l’heure est au bilan pour les agriculteurs. Et il est dramatique. En effet, Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA, a révélé ce lundi au micro de Franceinfo qu’ au total, ce sont 75 départements sur 101 qui vont déposer un dossier de reconnaissance de calamité agricole dans les jours ou semaines qui arrivent.
Luc Smessaert explique que les prairies ont été beaucoup touchées, mais pas seulement. On trouve également de nombreuses cultures comme la betterave sucrière, le maïs ou le colza. Le pire pour lui c’est tout ce qui est "grand Est", notamment en Bourgogne et Franche-Comté. Selon une estimation du gouvernement, les pertes engendrées par cette sécheresse sont estimées entre 200 et 300 millions d’euros pour les prairies.
La pluie du moment n’est pas suffisante
Le vice-président du premier syndicat agricole de France, a souligné que rien ne s’est arrangé à l’automne puisque les sécheresses ont duré jusqu’à la Toussaint. En conséquence, ces conditions climatiques ont eu un impact direct sur les réserves de fourrage.
Il a fallu prendre dans les stocks dès le mois de juin, donc on est en manque de fourrage. Luc Smessaert rappelle que ce n’est pas parce qu’il pleut en ce moment que la sécheresse est finie. Catastrophé, il a ajouté que tant que l’hiver ne sera pas passé, il y aura une inquiétude des éleveurs de ne pas avoir assez à manger pour les bêtes.
Des pertes dramatiques
Selon la FNSEA, environ 50 départements sont déjà en mesure de déposer un dossier ce lundi, pour espérer passer devant le Comité national de gestion des risques en agriculture (CNGRA) le 12 décembre prochain. Pour les autres, le comité statuera sur leur avenir en janvier ou février. Pour être éligible, les départements doivent justifier d’une perte moyenne de 30 % de leurs cultures. Mais certains départements ont perdu jusqu’à 60 % de leurs cultures.
Une fois que l’état de calamité agricole est validé par le CNGRA pour un département, les agriculteurs doivent déposer un dossier individuel et répondre à de nouvelles conditions pour être indemnisés. Il faut rappeler que la perte doit notamment représenter au moins 13 % du chiffre d’affaires brut