Après deux ans d’études menées par une agence gouvernementale, Singapour s’est prononcée contre l’introduction de l’énergie nucléaire. Mais va investir dans la formation d’élites du domaine, afin de se préparer à la ‘nucléarisation’ de ses voisins.
Singapour se prépare à l’arrivée du nucléaire… chez ses voisins
Après deux ans d’études menées par une agence gouvernementale, Singapour s’est prononcée contre l’introduction de l’énergie nucléaire. Mais va investir dans la formation d’élites du domaine, afin de se préparer à la ‘nucléarisation’ de ses voisins.
L'Asie du Sud-Est entre dans le nucléaire
Une fois de plus, les décideurs du petit Etat font ainsi montre d’un sens des responsabilités que bien des pays envient. En effet, dans les décennies qui viennent, l’Asie du Sud-Est va selon toute probabilité faire appel à l’atome en force. En ce qui concerne les plus proches voisins de la cité Etat, citons le Vietnam qui projette la construction de 10 réacteurs d’ici 2030 et la Malaisie qui prévoit de démarrer sa première centrale dès 2021.
D’ici là, Singapour se sera-t-elle préparée comme il faut ? Le panel consultatif sur les questions d’énergie l’envisage. Peter Schwartz, l’un des experts de ce panel qui a été à l’origine de la récente décision de ne pas se lancer dans l’aventure de l’atome est catégorique : « La technologie actuelle n’est pas adéquate pour Singapour. Cependant, certaines études de centrales très sûres sont en cours. Nous ne devons donc pas abandonner le secteur pour être prêt le jour où ce sera nécessaire ».
Singapour privilégie la formation
La cité Etat va investir dans la formation de cadres et l’infrastructure nécessaire pour réagir à un accident nucléaire proche de ses frontières. « Développer une forte culture de sécurité et un know-how correspondant est essentiel pour faire face au développement de l’atome dans la région », explique Schwartz. A Singapour, la prévoyance est de rigueur en toutes circonstances…