L’eau courante étant sale, on boit de l’eau minérale en Chine. Mais grâce à l’installation d’un système de filtrage par osmose inverse, les spectateurs des compétitions des Universiades vont pouvoir s’en passer. A la clé, une économie de 100 000 bouteilles en plastique par jour.
Shenzhen va économiser 100 000 bouteilles d’eau par jour pendant les Universiades
L’eau courante étant sale, on boit de l’eau minérale en Chine. Mais grâce à l’installation d’un système de filtrage par osmose inverse, les spectateurs des compétitions des Universiades, du 12 au 23 août à Shenzhen, vont pouvoir s’en passer. A la clé, une économie de 100 000 bouteilles en plastique par jour.
Les Chinois boivent de l’eau chaude. Voilà qui étonne toujours les Occidentaux. Mais il y a une bonne raison à cette habitude : depuis des générations, on fait bouillir l’eau du robinet avant de la boire. Et depuis quelques décennies, on boit surtout de l’eau minérale. Résultat : des bouteilles en plastique partout dans les rues, les champs, les plages…
A Shenzhen, grâce aux 26èmes Universiades, l’ampleur de ce problème va être – légèrement - réduite. La société K-Clean y a installé une unité de filtrage par osmose inverse. 5300 mètres de canalisations spéciales distribuent l’eau ainsi purifiée à 35 robinets d’eau potable installés autour des stades qui vont accueillir les compétitions.
Le dispositif peut fournir 5 tonnes d’eau purifiée par heure, soit l'équivalent de 10 000 bouteilles de 500 ml. En fonctionnement pendant un peu plus de 10 heures, le dispositif peut ainsi éviter l’utilisation de 100 000 bouteilles d’eau en plastique chaque jour.
Essor de l'eau potable libre?
C’est la seconde fois que ce type d’équipement est installé lors d’un événement international. L’année dernière en effet, un système de distribution d’eau potable avait été aménagé sur le parc de l’exposition universelle de Shanghai. Mais contrairement à ce qui s’est passé dans ce premier cas où les robinets ont été démontés avec le reste du parc, l’équipement de Shenzhen restera disponible au public après la fin de la compétition.
L’investissement consenti pour réaliser ce système se chiffre à environ 6 millions de yuans (environ 647 000 euros). Il devrait contribuer à faire progresser l'idée d’une eau potable disponible aux robinets pour les Chinois. Après la première de Shanghai, de nombreuses municipalités se sont en effet intéressées au système. Des écoles, bibliothèques et autres bâtiments collectifs ont été équipés.
Espérons que Shenzhen verra fleurir les robinets d’eau potable dans toute la ville. Cela permettrait certainement de changer bien des aspects de cette ville encombrée de détritus, notamment de bouteilles vides !