Grâce a la mise en place du réseau de surveillance environnementale le plus puissant d’Amérique Centrale, le Salvador compte prévoir les catastrophes naturelles à temps pour éviter les pertes humaines …
S’équiper pour affronter les effets du réchauffement
Grâce a la mise en place du réseau de surveillance environnementale le plus puissant d’Amérique Centrale, le Salvador compte prévoir les catastrophes naturelles à temps pour éviter les pertes humaines et réduire les dégâts matériels. Classé zone hautement vulnérable face au changement climatique, le pays pourra désormais bénéficier des aides promises à Cancún.
Avec la nouvelle année, vient l’heure des bilans, et le Ministère de l’Environnement et des Ressources naturelles (MARN) met en avant les efforts accomplis au cours de l’année 2010.
Un budget faramineux
Selon un rapport officiel, 96% du budget assigné a été utilisé en 2010 et suite à un vote de l’Assemblée, celui-ci passera de 9 à 18 millions de dollars pour 2011.
Un nouveau système de surveillance
Ces fonds ont notamment permis la création d’un nouveau système de surveillance et d’alerte météorologique, le SAT (Système d’Alerte Anticipée). Ce dispositif a déjà fait ses preuves en 2010 alors qu’il était en cours de développement, et il est désormais pleinement opérationnel.
Des techniques de surveillance inédites
Grâce à l’installation de trois radars, il est maintenant possible de contrôler les précipitations sur l’ensemble du territoire national. Ces équipements évaluent en temps réel les quantités d’eau de pluie reçues, les surfaces concernées et la direction des tempêtes : des informations essentielles que les satellites ne permettent pas d’obtenir, puisque ceux-ci se contentent de photographier les masses nuageuses.
Des endroits à haut risque étroitement surveillés
Pour compléter ce dispositif, neuf nouvelles stations météorologiques ont vu le jour dans des endroits considérés à haut risque, comme à el Picacho, à La Cima et à La Unión. Le SAT s’étend désormais à 41 stations contrôlant le niveau des cours d’eau, les précipitations et les conditions météorologiques. De plus, le nombre d’observateurs locaux a doublé, passant de 80 à 150, et ceux-ci ne surveillent plus seulement les inondations mais également les glissements de terrain. Les stations pluviométriques ont aussi été reprogrammées afin de fournir des informations minute par minute dans la zone métropolitaine de San Salvador et de San Vincente.
Le MARN s’est félicité des avancées obtenues lors de la conférence de Cancun, au cours de laquelle le Salvador s’est allié à d’autres nations de la région pour être classé comme zone extrêmement vulnérable aux effets du changement climatique.
Grâce à ce nouveau statut, le Salvador pourra profiter pour la première fois des fonds de coopération internationale spécifiques destinés à la mise en place de mesures d’adaptation aux conséquences du réchauffement planétaire.
Au Salvador, comme dans la plupart des pays d’Amérique centrale, il est apparemment trop tard pour espérer un retour à la normale du climat. La région devra apprendre à anticiper et à gérer au mieux les phénomènes climatiques violents, dont la multiplication paraît inéluctable.