Le sperme de plusieurs milliers d’hommes a été analysé par des chercheurs de l’université d’Hong Kong.
D’après un rapport spécial de l’Agence internationale de l’énergie (IEA), la pollution atmosphérique tue plus de 6,5 millions de personnes par an, soit l’équivalent de 18 000 décès prématurés par jour.
Une conséquence de l’excès de CO2 dans l’air, mais ce n’est pas la seule. En effet, une nouvelle étude scientifique, parue le 13 novembre dans le British Medical Journal, explique qu’il affecte aussi la qualité du sperme des individus qui habitent en zones urbaines polluées.
Un sperme moins performant à cause de la pollution atmosphérique
Des chercheurs de l’université de Hong Kong ont découvert que l’exposition à la pollution atmosphérique est un facteur de risque pour la santé du système reproductif de l’homme. L’équipe internationale de scientifiques a examiné la densité, la forme, la taille et le mouvement du sperme collecté auprès de 6 475 hommes taïwanais entre 2001 et 2014, dont l’âge varie de 15 à 49 ans.
Cette étude prouve un lien entre l’exposition à certaines particules et la déformation des spermatozoïdes. Deux ans de résidence dans une zone polluée suffiraient pour que la qualité du sperme soit touchée. Les directeurs de cette étude signalent que la stérilité est un problème sanitaire international, on pense que 48,5 millions de couples victimes de ce phénomène en 2010. Même si les effets sont limités et qu’ils pourraient sembler négligeables d’un point de vue médical, cela reste tout de même un défi de santé publique.
Cependant, le professeur Kevin McConway, de l’Open University de Hong Kong, modère tout de même ces propos en signalant que c’est une étude intéressante, mais qu’il faut avoir conscience de ses limites. Il souligne que s’il avait encore l’âge de se préoccuper de sa fertilité, déménager dans une zone moins polluée ne serait pas sa priorité.