São Paulo 2040, un transport rapide et des fleuves propres

La mairie a diligenté une grande enquête publique auprès de 25.000 habitants pour connaître leur vision et leurs souhaits à l’horizon 2040. Les réponses devraient servir à orienter les politiques publiques.

Le plus grand souhait des Paulistas pour le futur est d’avoir une ville avec un système de transport rapide et une circulation dégagée. Mais aussi de pouvoir revivre en harmonie avec les fleuves qui traversent la capitale.

Des fleuves revitalisés

Les habitants veulent une ville plus mobile (25%), durable (20%) et juste (15%). Les principaux projets souhaités pour atteindre ces objectifs sont la "ville en 30 minutes", où la durée moyenne de n’importe quel déplacement à l’intérieur de la ville durerait au plus une demi-heure, et les "fleuves revitalisés". Une volonté que le secrétaire du Développement urbain, Miguel Bucalem, entend:

Les fleuves vont réellement être revitalisés, même s’il n’est malheureusement pas possible de retirer toute la pollution qu’ils absorbent. Mais ce seront des fleuves avec une eau de bonne couleur, et à certains endroits, il y aura même à nouveau de la vie animale. Les gens veulent que les fleuves fassent à nouveau partie du paysage

Les Paulistas ne croient pas au devenir du plan

Dans 30 ans, le gouvernement devra en outre mettre en place une infrastructure adaptée (23%), retrouver une qualité environnementale (21%) et rapprocher les lieux de vie des lieux de travail (21%). Un rapport sera formalisé pour orienter les politiques publiques municipales afin que la ville atteigne les objectifs tracés aujourd’hui. Ceci dit, seules 49% des personnes interrogées croient que ce plan deviendra une réalité, un chiffre qui symbolise le peu de crédit accordé aux hommes politiques au Brésil. Dans une tentative de réconciliation et de responsabilisation de la population, Bucalem répond:

Cette question [d’atteindre les objectifs] est liée à l’engagement de la société. L’appropriation du plan d’actions par la ville est fondamentale.

Interrogé sur le thème de la restriction de la circulation des voitures particulières à court terme, celui-ci affirme ne pas croire en cette possibilité, étant donné que les alternatives de transport collectif ne sont pas encore suffisamment développées.