‘Si l’abeille disparaissait de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre’. Si la citation attribuée (sans doute par erreur) à Einstein était vraie, il y aurait de quoi s’inquiéter en Chine : certains producteurs de fruits ont commencé la pollinisation à la main…
Sans abeilles, des agriculteurs forcés de polliniser à la main
‘Si l’abeille disparaissait de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre’. Si la citation attribuée (sans doute par erreur) à Einstein était vraie, il y aurait de quoi s’inquiéter en Chine : certains producteurs de fruits ont commencé la pollinisation à la main…
Le taux de pollinisation en chute libre
Ces producteurs du sud ouest chinois ont remédié à un problème qu’ils ont constaté il y a quelques années : le taux de pollinisation naturelle par les insectes a diminué de manière drastique. Comment en est-on a arrivé là ? Le grand coupable : la généralisation des pratiques d’agriculture intensive. La sur-utilisation de pesticides et la déforestation vouée à étendre les surfaces cultivées a eu un impact énorme sur les populations d’insectes dont l’agriculture ne peut justement que difficilement se passer. Les agriculteurs auraient-ils scié la branche sur laquelle ils reposaient ? Car si les producteurs de fruits de grande valeur peuvent se permettre de recruter des armées de ‘pollinisateurs’ humains équipés d’un petit seau de pollen et d’un pinceau, l’humanité ne pourra pas compter sur cette technique pour assurer son alimentation.
75% des végétaux cultivés nécessitent une pollinisation naturelle
Certes, la pollinisation des céréales est faite par le vent. Certes, les abeilles ne sont pas les seuls insectes pollinisateurs. Pourtant, leur diminution constatée scientifiquement en occident et supposée en Chine risque de ‘faire des dégâts’. Selon Dave Goulson, professeur de sciences biologiques à l’université de Stirling, 75% des espèces végétales cultivées dans le monde nécessitent une pollinisation par des animaux (principalement par les abeilles mais aussi par les papillons, certains oiseaux et même des chauves-souris). Le montant du service environnemental fourni par les insectes a d’ailleurs été évalué à 14,6 milliards de dollars (plus de 11 milliards d’euros) pour la seule économie américaine ! Une somme qui devrait être portée par la société si elle était comptabilisée en coût par les agriculteurs. Une comptabilisation qui sera automatique si les producteurs du monde entier sont un jour forcés d’imiter certains producteurs chinois et de polliniser leurs produits à la main…