L’édition 2014 du salon Pollutec s’est tenue du 02 au 05 décembre dernier, près de Lyon. Malgré un contexte économique maussade, les acteurs de l'environnement ont abordé le salon avec la volonté de proposer de vraies alternatives énergétiques.
Avec un nombre d’exposants en baisse de 4% par rapport à la précédente édition lyonnaise – environ 2200 exposants – le salon international des équipements, des technologies et des services de l’environnement a rassemblé néanmoins 70 000 visiteurs. À l’honneur cette année : la ville durable, l’industrie durable et l’hôpital durable.
Des techniques évolutives pour une économie plus propre
Alors que les négociations sur le climat débutent à Lima, au Pérou, pour le sommet péruvien, le salon Pollutec à Lyon, quant à lui, se termine. Consacré à la gestion de l’environnement, le salon a réuni 2200 exposants pour 70 000 visiteurs.
La loi sur la transition énergétique vient d’être votée et malgré un contexte économique morose, les industriels de l’énergie voient s’ouvrir de nouvelles opportunités avec l’économie circulaire, la gestion des polluants émergents, les énergies renouvelables, la mobilité urbaine, etc. De la même manière, les secteurs comme le transport – aéronautique et automobile – se penchent désormais sur des solutions plus vertes.
Des domaines comme la valorisation des déchets ou l’efficacité énergétique, voient ainsi leur présence renforcée cette année, portés par les politiques dont ils bénéficient en Europe, comme en France – loi sur la transition énergétique, accord européen sur le climat. Preuve de cet intérêt pour les solutions vertes, la dépense nationale de protection de l’environnement s’élevait à 47, 5 milliards d’euros, « en hausse de 3,2% par rapport à 2011, elle a progressé de 4,4% en moyenne par an depuis 2000, et représente 2,3% du PIB en 2012 » selon le dernier rapport du ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie.
Ces chiffres confirment le souci croissant des pouvoirs publics d’une amélioration de la qualité de l’environnement, ainsi que de la gestion de l’eau et des déchets, dans un monde inquiet du sort des ressources naturelles.
Des préoccupations venues du monde entier
Avec un tiers d’exposants étrangers, les participants internationaux se retrouvaient cette année, majoritaires, parmi les nouveaux exposants. « Sur le marché de l'environnement, il y a eu longtemps l'Europe et les relations commerciales entre l'Europe et le reste du monde », explique Stéphanie Gay-Torrente, la directrice du salon.
« Maintenant on voit bien que sur certains marchés, notamment sur les équipements, il y a des échanges commerciaux Sud-Sud ou Asie-Afrique, qui se développent de plus en plus » poursuit-elle. En revanche « l'ingénierie reste européenne », précise-t-elle, soulignant notamment l'expertise toujours intacte de l'Europe dans le domaine du traitement des déchets.
Ainsi, l’Arabie Saoudite ou des pays africains, comme la Côte d’Ivoire – invitée d’honneur du salon – étaient présents ; venus chercher des solutions techniques pour faire face à leurs problèmes énergétiques, comme par exemple, la désalinisation des eaux, très gourmande en énergie.
À un an de la conférence Paris Climat 2015, présidé par la France, le salon Pollutec permet aux industriels de ne plus considérer le défi climatique comme un fardeau, mais plutôt comme une réelle opportunité de création d’emplois, d’innovations ou de nouveaux modes de productions.