Un rapport indique que la moitié des mangroves et des coraux de la Riviera Maya ont disparu au cours des 30 dernières années. Ces refuges de biodiversité constituaient la seule barrière protégeant le littoral contre les cyclones et les ouragans.
Sacrifiés au tourisme, 50% des coraux sont morts
Un rapport validé par le WWF indique que la moitié des mangroves et des coraux de la Riviera Maya ont disparu au cours des 30 dernières années. Ces refuges de biodiversité constituaient la seule barrière protégeant le littoral contre les cyclones et les ouragans.
Présentée le mois dernier à l’occasion de la Journée mondiale des zones humides, une étude scientifique approuvée par le Centre national de droit environnemental (Cemda) et le Fonds mondial pour l’environnement (WWF) tire la sonnette d’alarme. La zone de Cancún, célèbre pour ses somptueuses plages de sable blanc et ses temples mayas, a perdu 50% des mangroves bordant ses côtes, et vu mourir près de la moitié de ses récifs coralliens depuis 1976.
Selon le rapport,
Il s’agit d’un grave problème au niveau mondial. Non seulement le récif produit de l’oxygène, mais c’est également une zone vitale pour des milliers d’animaux marins, pour les palétuviers et pour les algues. Il offre une dynamique essentielle au transport de larves, de plantes, de nutriments et de matière organique. Le récif protège aussi les villes côtières et le littoral contre les vagues, les tempêtes et l’érosion.
L’étude se base sur des observations du récif méso-américain et des mangroves menées entre 1976 et 2011 dans la zone de Tulum et de Solidaridad.
Un rôle essentiel pour le climat et la biodiversité
Véritables forêts sous-marines, les récifs coralliens absorbent une part importante du dioxyde de carbone libéré dans l’atmosphère. Le rapport s’inquiète du blanchissement accéléré du corail dans le golfe du Mexique et dans les Caraïbes. Il évoque une perte massive due au changement d’affectation des sols, aux ouragans et à la pollution de l’eau.
Pour les auteurs du rapport, les mangroves et le corail ont été “sacrifiés sur l’autel du tourisme”, malgré leur rôle essentiel pour la régulation du climat et la préservation de la biodiversité.
Ces phénomènes vont de pair: la destruction de la mangrove élimine le filtre naturel protégeant la mer des effluents pollués, tandis que la mort du corail perturbe la chaîne alimentaire de milliers de créatures marines et empêche la production de sable pour les plages.