Richard Branson à la rescousse de l’économie du pays

Richard Branson, président du Groupe Virgin, a inauguré à New York le mercredi 22 septembre, Entreprises Zimbabwe, un organisme à but non lucratif visant à soutenir les bailleurs …

Par GVadmin Publié le 6 octobre 2010 à 7 h 53

Richard Branson, président du Groupe Virgin, a inauguré à New York le mercredi 22 septembre, Entreprises Zimbabwe, un organisme à but non lucratif visant à soutenir les bailleurs de fonds étrangers désireux d’investir au Zimbabwe.

Richard Branson, Président du groupe Virgin

Ravagé par une gouvernance économique bancale, et gangréné par un environnement réglementaire peu propice aux opérations commerciales, le Zimbabwe a rebuté ces dernières années de nombreux investisseurs étrangers.

L'indice de la Banque mondiale relatif à la 'facilité de faire des affaires' (Ease of Doing Business index) place le Zimbabwe à la 159ème place sur 183 pays en 2010. Selon le Global Competitiveness report 2009-2010 publié par le forum économique mondial, le pays occupe l’avant dernier rang d’une liste de 133 pays.

Et pourtant, malgré le climat économique fébrile et les incertitudes politiques, la tendance semble s’inverser. Les réformes financières – telles que la suppression des contrôles des mouvements de fonds et l'introduction de plusieurs devises étrangères – menées par le gouvernement d’union de Robert Mugabe et son principal opposant, Morgan Tsvangirai, rassurent peu à peu les capitaux étrangers.

Richard Branson, le président du Groupe Virgin, semble confiant quant à l’avenir du Zimbabwe.

De tous les pays africains, le Zimbabwe a la plus grande chance d’être sur la voie du développement... Il a juste besoin d’un petit coup de pouce.

Entreprises Zimbabwe

L’entrepreneur anglais a annoncé le 22 septembre à la Clinton Global Initiative, la création d’Entreprise Zimbabwe, un organisme à but non lucratif visant à catalyser les investissements des bailleurs de fonds étrangers.

Fondé par Virgin Unite, la branche philanthropique de la société Virgin Group, et la Fondation Nduna, Entreprises Zimbabwe a pour mission de faciliter le financement des PME et les initiatives de développement social,  afin de réduire la pauvreté et stimuler la croissance économique.

Les partisans de la ZANU-Front patriotique contestent ce projet. Dix ans plus tôt, au moment où le pays était en proie à une crise socio-économique aigüe et qu’il était la risée de la communauté internationale, Richard Branson aurait été accueilli comme un héros. Mais aujourd’hui, Tendai Midzi, le fils du ZANU-Font patriotique, accuse le milliardaire d'être un 'vautour' déguisé en ange.

Sous couvert de bienfaisance, Richard Branson désire tirer profit des ressources minières du pays, s’indigne-t-il.Le Zimbabwe n'a pas besoin d'investissements déguisés en œuvres philanthropiques.

Outre l’hostilité des partisans du ZANU-Font patriotique, Entreprises Zimbabwe se heurte à la loi d’indigénisation de Robert Mugabe. La réforme en question contraint les entreprises étrangères à fournir des informations sur leurs actionnaires ; et prévoit le transfert de 51% du capital des entreprises étrangères à des Zimbabwéens de souche.

Par ailleurs, les saisies illégales de terrains à vocation commerciale continuent, bien que la plupart des propriétés soient protégées par ordonnance judiciaire.  Malgré les accords bilatéraux de protection des investissements et les accords de promotion (de BIPPA) signés entre le Zimbabwe et d'autres pays, cette année encore de nombreux exploitants agricoles commerciaux blancs ont été privés de leurs terres.

talkzimbabwe.com

Pour plus d’informations :

virginunite.com

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