Face à l’engouement pour les appareils et applications mobiles, des chercheurs australiens œuvrent à la conception d’un nouveau réseau de téléphonie mobile jusqu’à mille fois plus économe en énergie.
Repenser le réseau sans fil pour limiter les émissions de carbone
Face à l’engouement pour les appareils et applications mobiles, des chercheurs australiens œuvrent à la conception d’un nouveau réseau de téléphonie mobile jusqu’à mille fois plus économe en énergie.
Une consommation énergétique et une empreinte carbone en hausse
Les réseaux sans fil vont connaître une croissance mondiale de 460 pour cent dans les deux prochaines années, prévoit le centre de recherche en télécommunications (CEET) de l’Université de Melbourne. La consommation énergétique qui l’accompagne implique une pollution en CO2 qui pourrait être équivalente à celle de 4,9 millions de voitures supplémentaires.
A mesure qu’augmente l’utilisation des téléphones, tablettes et ordinateurs portables, les réseaux sans fil sont de plus en plus sollicités. Une mauvaise nouvelle pour l’environnement car les antennes-relais sont de grandes consommatrices d’énergie, explique le professeur Rod Tucker de l’Université de Melbourne. « Une grande quantité d’énergie est nécessaire aux antennes-relais pour diffuser [leur] signal tous azimuts, même si seule une très faible quantité est reçue par les appareils de chaque usager », précise le professeur. C’est cette efficacité énergétique que les chercheurs cherchent à améliorer.
Une multitude de petites antennes pour remplacer les grandes antennes-relais
En partenariat avec le consortium mondial Green Touch, l’Université de Melbourne cherche à redessiner le réseau sans fil pour le rendre plus économe en énergie. « Cela signifie qu’un grand nombre des ces grandes antennes-relais sera remplacé par un nombre plus important de toutes petites antennes », explique Tucker. « Dans les villes, en particulier, cela est susceptible d’aider à réduire la quantité d’énergie consommée. »
En outre, les nouveaux réseaux devraient améliorer la rapidité de téléchargement pour les usagers. « Les résultats de notre recherche indiquent que nous pouvons améliorer l’efficacité énergétique du réseau de téléphonie mobile d’un facteur de 1000, si l’on choisit la voie des antennes plus petites et plus nombreuses », se réjouit Tucker. « Par conséquent, l’amélioration de l’efficacité d’un facteur de 1000 signifierait que l’on pourrait télécharger 1000 fois plus de données avec la même quantité d’énergie, et nous pensons que cela aidera à faire face à la croissance importante de données attendue dans les dix à quinze prochaines années ».
D’après le professeur Tucker, des réseaux plus économes en énergie devraient être déployés dans les cinq à dix prochaines années.