À partir de 2025, les aides MaPrimeRénov’ pour le chauffage au bois connaîtront une baisse importante. Cette décision, qui s’inscrit dans une perspective de réduction des coûts pour l’État, aura des répercussions de taille pour les ménages français.
Rénovation énergétique : les aides vont baisser pour le chauffage au bois en 2025
Une baisse de 30% des aides MaPrimeRénov’
Le gouvernement a officialisé une réduction de 30% des aides dédiées aux équipements de chauffage au bois, tels que les poêles, les chaudières et les inserts, qu'ils soient alimentés par des bûches ou des granulés. Cette diminution, qui sera appliquée à toutes les demandes formulées à partir du 1er janvier 2025, fait suite à une première baisse similaire déjà initiée en avril 2024.
Les équipements concernés par ces coupes budgétaires sont au cœur des stratégies de réduction des dépenses d'électricité des ménages, le chauffage au bois étant reconnu comme l'option la moins onéreuse. Audrey Zermati, porte-parole d'Effy, explique dans des propos partagés par Capital : « Le bois, qui est l’énergie de chauffage la moins chère, a été perçu comme le meilleur moyen d’abaisser les factures d’électricité. »
Une mauvaise nouvelle pour les ménages
Les réductions de subvention MaPrimeRénov' touchent de manière disproportionnée les ménages selon leur niveau de revenu. Les plus modestes, qui pouvaient prétendre à une aide initiale plus élevée pour l'installation d'une chaudière à granulés, verront leur subvention réduite de près de 28,6%, passant de 7 000 à 5 000 euros.
En revanche, le programme prévoit toujours des aides complémentaires à travers des certificats d'économie d'énergie (CEE) qui peuvent compenser partiellement les baisses. Pour une chaudière à granulés, par exemple, Effy propose des CEE s'élevant à 4 450 euros, portant l'aide totale à près de 9 450 euros. Ainsi, bien que réduites, les subventions continuent de supporter les ménages dans leur transition énergétique.
Encourager des rénovations plus ambitieuses
L'approche du gouvernement, bien que critiquée pour ses réductions importantes, est décrite comme un compromis "équilibré" visant à maintenir l'encouragement à l'utilisation des énergies propres tout en gérant les contraintes budgétaires. En dépit d'une proposition initiale de réduction de 50% des aides, l'écoute active des acteurs de la filière bois a mené à une révision des plans, reflétant un effort continu pour soutenir des solutions énergétiques abordables et respectueuses de l'environnement. Cette décision souligne l'engagement de l'État à favoriser le chauffage au bois, considéré comme une option viable pour réduire les dépenses énergétiques des ménages.
Pour les ménages les plus démunis, notamment ceux résidant dans des habitations très mal isolées, les possibilités de soutien demeurent particulièrement avantageuses. Les rénovations complètes bénéficient d'une prise en charge financière qui peut atteindre jusqu'à 90% du coût total hors taxes des travaux. Cette mesure cible les foyers à faible revenu, permettant une amélioration de leur confort tout en minimisant leur impact écologique. Ce niveau de soutien, préservé malgré les coupes budgétaires, est capital pour encourager une transition énergétique plus large et plus inclusive.