Triste nouvelle pour la planète, les forêts tropicales sont si dégradées qu’elles rejettent maintenant plus de carbone qu’elles n’en absorbent, les scientifiques tirent la sonnette d’alarme.
D’après une étude publiée le 28 septembre dernier dans la revue Science, les forêts tropicales ne sont plus le poumon vert de la planète. Elles seraient en train de suffoquer sous le gaz carbonique, à un degré tel qu’elles ne réussissent plus à effectuer ce cycle vertueux naturel et indispensable à la santé de notre planète.
Grâce à des données obtenues par images satellites pendant douze ans et également effectuées sur le terrain, les scientifiques ont noté un véritable bouleversement de situation. Les forêts émettent aujourd’hui davantage de gaz carbonique que d’oxygène. Ce qui veut dire que les forêts saturent et contribuent malheureusement à émettre davantage de CO2 plutôt qu’à l’absorber.
L’homme au coeur du problème
L’étude accuse le rôle de la déforestation massive et de la dégradation forestière causées par les humains.
C’est dans le journal du Guardian Alessandro Baccini, l’un des coauteurs de l’étude, s’alarme. Selon lui les arbres retirent du carbone de l’atmosphère, mais le volume des forêts est actuellement trop faible pour compenser les pertes. La région de l’Amazone n’est malheureusement plus un puits.
Les chercheurs soulignent également que les forêts des régions d’Amérique du Sud, d’Afrique et d’Asie, qui jouaient jusqu’à présent un rôle primordial en absorbant le CO2, en rejettent maintenant 425 000 kilotonnes par an dans l’atmosphère. Ce qui représente plus que la circulation annuelle des voitures aux États-Unis.
Les chercheurs mettent en cause les gouvernements, tout particulièrement certaines nations comme le Brésil ou la Colombie, qui accentuent la déforestation au lieu de mettre en place des mesures pour lutter contre. Si aucun changement n’est mis en place, les forêts sont vouées à disparaitre, il ne reste donc plus qu’à miser sur les moyens et la technologie pour inverser la tendance. Et faire des arbres, de nouveau, nos alliés.