Un nombre record de personnes poussées à fuir en 2024 à cause du réchauffement climatique

Inondations, cyclones, feux, en 2024, des catastrophes climatiques sans précédent ont forcé des centaines de milliers de personnes à quitter leurs foyers, un phénomène alarmant non observé depuis 2008.

Par Stéphanie Haerts Publié le 19 mars 2025 à 18 h 13
Un nombre record de personnes poussées à fuir en 2024 à cause du réchauffement climatique

Du Mozambique en Espagne, des désastres sans frontière

Au Mozambique, le cyclone Chido a déplacé environ 100 000 personnes, illustrant la vulnérabilité des pays en développement. Parallèlement, l'Espagne, malgré sa richesse, n'a pas été épargnée. Les inondations à Valence ont causé la mort de 224 personnes, rappelant cruellement que le changement climatique est un combat global.

Les pays développés ne sont pas à l'abri, comme en témoignent les incendies aux États-Unis et au Canada, qui ont forcé plus de 300 000 personnes à abandonner leurs foyers. Cette réalité mondiale démontre que les désastres naturels ne discriminent pas, touchant indistinctement les nations riches et pauvres.

L'ONU et l'OMM contre le climatoscepticisme

« En réponse, l’OMM et la communauté internationale intensifient leurs efforts pour renforcer les systèmes d’alerte précoce », a déclaré Celeste Saulo, la secrétaire générale de l’agence dans des propos rapportés par Sud Ouest. L'OMM souhaite un accès aux alertes pour toute la population mondiale d'ici 2027, une tâche rendue plus difficile par le retour au pouvoir de Donald Trump, connu pour ses positions climatosceptiques. L'efficacité de ces systèmes a été prouvée lors du cyclone Laura, où les alertes précoces ont permis de réduire de 30% les pertes humaines comparées à des événements similaires sans tels systèmes.

L'administration Trump a ciblé des agences clés comme la NOAA, entravant le progrès scientifique par des licenciements massifs et la nomination de figures controversées. Ce recul menace les avancées dans la compréhension et la préparation aux changements climatiques, mettant en péril les efforts de prévision et de réponse aux désastres naturels.

Rédactrice dans la finance et l'économie depuis 2010. Après un Master en Journalisme, Stéphanie a travaillé pour un courtier en ligne à Londres où elle présentait un point bourse journalier sur LCI. Elle rejoint l'équipe d'Économie Matin en 2019, où elle écrit sur des sujets liés à la consommation, la finance, les technologies, l'énergie et l'éducation.

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