Réchauffement climatique : les tiques envahissent de nouveaux territoires

Les tiques profitent du réchauffement climatique pour coloniser de nouvelles zones, mettant en danger la santé publique. Leur propagation rapide, notamment via les oiseaux migrateurs, expose désormais des régions jusque-là épargnées par ces parasites. Les tiques, déjà responsables de maladies graves comme la Lyme, représentent un défi de plus en plus pressant pour les autorités sanitaires.

Par Stéphanie Haerts Modifié le 18 novembre 2024 à 15 h 50
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Le réchauffement climatique favorise l'expansion des tiques

Les tiques, ces petits acariens redoutés pour leur capacité à transmettre diverses maladies, profitent des changements climatiques pour étendre leur territoire. Selon une étude parue dans la revue Frontiers in Cellular and Infection Microbiology, les conditions météorologiques plus chaudes et plus humides permettent aux tiques de se développer dans des régions qui leur étaient auparavant inaccessibles. Ce phénomène s'observe tant en Amérique du Nord qu'en Europe, avec des régions plus froides devenant progressivement propices à leur installation.

Les tiques se déplacent principalement grâce aux oiseaux migrateurs. Ces derniers, en effectuant leurs longs trajets, transportent les parasites sur des milliers de kilomètres. Une fois arrivées dans des régions nouvelles, elles s'installent et peuvent commencer à propager des maladies. Cette mobilité accrue permet aux tiques de coloniser des territoires où elles n’étaient pas présentes auparavant, augmentant le risque de transmission de pathologies. « Si les conditions deviennent plus favorables pour que les espèces de tiques tropicales s'établissent dans des zones où elles n'auraient auparavant pas survécu, il est possible qu'elles apportent de nouvelles maladies avec elles », a déclaré le Dr Shahid Karim de l'Université du Mississippi, auteur principal de l'article publié dans Frontiers in Cellular and Infection Microbiology.

Le cas du virus de la fièvre Crimée-Congo

L’un des exemples les plus inquiétants est la propagation du virus de la fièvre hémorragique Crimée-Congo. Détecté pour la première fois en Europe il y a un an, ce virus est transmis par des tiques originaires d'Afrique et d'Asie. Celles-ci, transportées par les oiseaux migrateurs, ont permis à ce virus de franchir les frontières géographiques et de se répandre dans de nouvelles zones, jusqu’alors exemptes de ce danger.

En plus des virus exotiques, les tiques sont vecteurs de maladies bien connues, comme la maladie de Lyme. Cette infection, qui peut provoquer des douleurs articulaires, des troubles neurologiques et cardiaques, se répand dans de nouvelles zones en raison de l’expansion des tiques. Dans les régions touchées par la migration des tiques, la vigilance sanitaire doit être accrue pour éviter les épidémies et mieux gérer la prévention.

Rédactrice dans la finance et l'économie depuis 2010. Après un Master en Journalisme, Stéphanie a travaillé pour un courtier en ligne à Londres où elle présentait un point bourse journalier sur LCI. Elle rejoint l'équipe d'Économie Matin en 2019, où elle écrit sur des sujets liés à la consommation, la finance, les technologies, l'énergie et l'éducation.

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