En décidant de réhabiliter 2 000 hectares de forêt aride et de zones humides, l’entreprise agricole El Viejo montre l’exemple et propose un autre modèle de développement, basé sur l’écotourisme …
Quand les terres fertiles retournent à l’état sauvage
En décidant de réhabiliter 2 000 hectares de forêt aride et de zones humides, l’entreprise agricole El Viejo montre l’exemple et propose un autre modèle de développement, basé sur l’écotourisme. L’initiative permettra également de préserver une partie de l’histoire coloniale de la zone et de créer des emplois, destinés en priorité aux femmes.
Avec l’ouverture de garanties pour la commercialisation du sucre, sur les meilleurs marchés du monde, il était vraiment tentant de planter de la canne à sucre sur ces parcelles
..., explique José Alvaro Jenkins, directeur général de El Viejo Wetlands.
Pendant trente ans, les 2 000 hectares qui constituent aujourd’hui le refuge de la vie sauvage El Viejo ont servi de pâturage pour le bétail et s’apprêtaient à venir soutenir la production sucrière. Mais le père de José, fondateur de l’entreprise, en a décidé autrement.
Situées au cœur d’une zone semi-aride connue comme la 'savane de Guanacaste', dans la province du même nom, ces terres abritent des écosystèmes riches et fragiles, que leur propriétaire a choisi de préserver, à travers un projet de tourisme durable.
Le domaine comprend une vieille demeure coloniale bâtie en 1870, entièrement restaurée afin de pouvoir accueillir les visiteurs. Ceux-ci profitent d’excursions permettant l’observation des nombreuses espèces d’oiseaux de la région et peuvent également visiter une ferme proposant des produits biologiques, ainsi qu’un trapiché, ou moulin à sucre.
Les emplois créés sont principalement destinés aux femmes, et concernent aussi bien l’artisanat, la cuisine et la gastronomie locale, que la découverte des coutumes et du mode de vie hérités de l’histoire coloniale du Costa-Rica. L’électricité est produite grâce à des panneaux solaires et à la combustion des déchets de cannes à sucre, tandis que les visiteurs sont transportés à bord de véhicules électriques.
Les résultats ne se sont pas fait attendre. Le refuge El Viejo connait une popularité croissante parmi les touristes en visite dans la région, mais la politique de l’entreprise reste inchangée : quelle que soit l’affluence, le refuge accueille 120 personnes par jour au maximum, afin de limiter la pression exercée sur les écosystèmes. Pour José Alvaro Jenkins,
Ce qui est négatif pour l’environnement, l’est aussi pour les affaires.