Chaque mois, le magazine « Nanfang Zhoumo » (Sud Week-end) publie un palmarès des pratiques de protection de l’environnement dans les 34 provinces chinoises.Distribuant des notes allant de +3 à -3 et faisant le total en fin d’année, la rédaction peut ainsi donner une image indépendante de l'engagement environnemental des différentes régions du pays. Le palmarès de mars a été publié et donne quelques informations intéressantes.
Les bons élèves sont la Mongolie intérieure qui s’illustre dans la conservation de ses espaces forestiers ou le Heilongjiang qui va désigner des « chefs de cours d’eau » en charge de la gestion de la pollution aquifère.
L’auteur se pose des questions sur la destruction de produits falsifiés (faux médicaments par exemple) dans une usine d’incinération productrice d’électricité dans l’Anhui, espérant que les autorités auront vérifié que cette pratique ne dégage pas de gaz polluants. De même, une mesure phare prise dans la province du Shaanxi est d’infliger des amendes aux municipalités situées sur le cours de la rivière Wei et en aval desquelles cette rivière dépasse les normes de pollution. Ces amendes reversées aux municipalités touchées par les eaux polluées constituent certes des moyens supplémentaires qui doivent leur servir à nettoyer le cours d’eau et à assurer la qualité de l’eau potable de leurs citoyens. Cependant est-il normal que ce soit les contribuables plutôt que les entreprises polluantes qui s’acquittent de ces amendes ?
Le mauvais résultat du mois est donné à la province du Guangdong. Depuis plusieurs semaines les cantonnais peuvent voir la rivière du centre ville gelée et recouverte de neige. Problème, il ne neige pas dans cette ville au climat subtropical. Cette écume blanche qui dégage une odeur d’eau de javel est en effet le résultat du rejet illégal de substances chimiques d'une source encore non identifiée.
Source : www.infzm.com